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Ardèche Miniature

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Ardèche Miniature

Transcription :

La présence des camping cars ne trompe pas, les amateurs de vapeur vive et autres trains de jardin sont là. Nous sommes à l'aube d'un week-end un peu particulier à Ardèche Miniatures. Chaque année, le réseau est ouvert aux amateurs qui peuvent venir faire circuler leur propre matériel, en lieu et place des trains qui roulent habituellement sur les voies du jardin. Beaucoup de locomotive à vapeur, chauffées au gaz ou au charbon pour certaines d'entre-elles s'apprêtent à découvrir pour la première fois pour certaines ce très grand réseau, créé il y a plus de 25 ans par Pierre Malfay.

En fait, c'est la concrétisation de 2 passions : une pour les chemins de fer qui disparaissaient dans les années 68, pour le Vivarais, et la passion pour le département de l'Ardèche. Donc j'ai essayé à travers ce décor qui représente un patrimoine ardéchois, d'y faire vivre des trains, mais tout est à l'échelle. Tout a été reconstitué le plus précisément possible pour que ce soit cohérent. Au départ c'était fait uniquement par passion, pendant des années je me suis refusé à vouloir penser faire des choses professionnelles, en me disant « Tu fais ça par plaisir, tu ne vas te créer des contraintes économiques, la passion va en prendre un coup. » Vous savez quand le petit grain vient là-dedans, il mûrit petit à petit et puis ce qu'on avait fait intéressait les gens, intéressait les média, mais c'était pas exploitable, les chiens sortaient pour aboyer, les cars on pouvait pas les recevoir, le réseau était trop petit, donc j'ai cherché pendant des années, pendant 3 ans au moins où je pouvais m'installer, puis j'ai trouvé cette friche agricole ici, qui était à la vente, et j'ai emménagé les locaux comme j'ai pu en fonction de l'espace qui était disponible, et j'ai créé ce parc. Déjà en fonction du terrain que j'avais, j'ai essayé de tracer un espace où on pouvait faire passer les trains, les gens, les véhicules de service pour entrer, pour approvisionner, à des hauteurs qui conviennent à tout le monde, et l'eau, qui n'est pas le moindre, parce que l'eau vous ne la manipulez pas comme vous voulez. Donc pour arriver à marier tout ça, ça a été une année de cogitation. Il fallait des allées assez large pour que le public puisse passer, être à l'aise de visiter, des niveaux différents pour que chacun puisse aller voir passer les trains soit à leur pieds soit au-dessus de leur tête, et le parcours fait 750m. L'originalité de ce réseau c'est qu'en fait c'est qu'une voie unique, et sur cette voie unique, le matin, les trains partent, on lance 5 ou 6 trains en sens opposé, sur la voie unique, et ils vont se croiser automatiquement dans les gares, grâce à des aiguilles talonnables, pour les professionnels du modélisme qui sauront ce que ça veut dire, et donc à chaque gare le train, par des histoires d'ILS qui assurent le contact, assure la sécurité de tous les convois. La gestion est automatique et chaque train s'autogère. Si un train reste planté en ligne, derrière ça peut pas partir, devant ça peut pas arriver. Pour éviter que les trains se rentrent dedans et créent des perturbations. Les trains, chaque machine le matin quand elle part, parcourt 15km. 15Km en une journée, c'est ce que certains modélistes ne font dans une vie avec leurs machines, donc ça demande pas mal d'entretien, mais c'est quand même très fiable.

Et ce sont aussi quelques kilomètres que parcourent virtuellement les visiteurs du jardin invités à redécouvrir en miniatures, les plus célèbres sites de l'Ardèche : Pont d'Arc, le Mont Gerbier de Jonc, ou encore le château de Crussols, qui ont été soigneusement reconstitués à l'échelle.

D'abord, avant de faire ces ouvrages, on est allé sur place pour relever les cotes des vrais ouvrages avec mètre, décamètre, appareil photo pour reconstituer les maquettes. Rien que pour la plate-forme de la voie, on a coulé 3 toupies de béton, qu'on mettaient dans une bassine et qu'on reprenait au seau et à la pelle pour couler dans des coffrages. Les coffrages étaient réglés au niveau de la pente qu'on voulait, et la voie était posée brut de décoffrage, et puis après le décor a été emménagé pour rendre plus plausible ce qu'on avait fait.
- Et ça vous a pris combien de temps la construction de tout ça ?
Ça a pris... Derrière, avant la construction, il avait 15 années de passion, avec toutes les bêtises qu'on avait faites sur le premier réseau qu'on a évité de refaire ici, ça a pris une année avec des gens que j'avais embauchés à l'ANPE, donc qui n'étaient pas forcément des spécialistes, certains il fallait un peu être derrière eux, mais bon j'avais besoin quand même de main d'œuvre parce que je ne pouvais pas tout faire, et ça a pris en gros une année. J'ai la chance d'avoir une grande famille qui s'était prise au jeu, qui le samedi et le dimanche, venait par passion donner un coup de main, ce qui n'était pas négligeable, donc on rigolait bien.

Pierre Malfay qui n'en était pas à son coup d'essai, puisque avant d'ouvrir Ardèche miniatures au public, il avait construit toujours à l'aide de sa famille, un autre jardin ferroviaire, dans une propriété familiale. Mais le lieu s'étant avéré inadapté à recevoir un trop grand public, c'est à Soyons, que le tout à été transposé. Pierre à reçu notamment le soutien de son frère Jacques, un autre amoureux de l'Ardèche, qui s'était pris de passion pour la culture des bonsaïs, au point d'en faire son métier, et de lancer son activité, juste à côté du jardin de Pierre. Les bonsaïs qui ont l'intérêt d'être des arbres à l'échelle, pour agrémenter un train de jardin. Les 900 bonsaïs plantés à Soyons, n'ont donc pas eu beaucoup de chemin à faire entre les serres de Jacques, et le jardin de Pierre. Et puis le temps est passé, et Pierre à songé à prendre sa retraite. Faute de repreneur, le jardin est resté fermé quelques temps, avant qu'une proposition de reprise n'émane d'un autre passionné. Vincent PIOTTI qui avait fait ses armes au Chemin de Fer du Vivarais, et qui se souvient que son intérêt pour Ardèche Miniatures et ses trains remontent à quelques années en arrière.

Oui, en visiteur en culottes courtes, j'étais déjà venu courir après les rames lorsque j'étais en âge de sortir avec ma famille et puis ayant travaillé dans un vrai chemin de fer à l'échelle 1, pourquoi pas continuer l'aventure touristique mais cette fois-ci à l'échelle du train de jardin.

Comme il se doit, Vincent est arrivé avec quelques nouvelles idées pour ce parc d'attraction, dont celle d'organiser un week-end baptisé Train-Passion.

Chaque année on a cette rencontre annuelle qui permet aux amateurs de vapeur vive notamment, même aux personnes qui font d l'analogique ou du digital, d'amener leurs modèles qui sont souvent des pièces uniques, pour pouvoir les mettre en action sur les décors du jardin, et nos trains cèdent leurs places aux trains du monde puisque, cette année encore, on a des trains qui viennent de l'étranger, notamment de Catalogne, de Suisse, ou de la Hollande.

D'autres animations ponctuent ainsi la saison, d'un parc qui est en constante évolution.

La surface du parc est de 2800m² donc ça laisse vraiment de la place à l'imagination, en fonction des saisons la végétation évolue, elle pousse aussi dans le temps, donc certains bonsaïs du début on été remplacés par d'autres, de manière à renouveler des espaces, à créer notamment le lac d'Issarlès, qui est nouveau, avec un nouvel espace : la maison de a pisciculture. On travaille toujours sur des thématiques du département, on essaye d'équilibrer entre le nord, le sud, l'est, l'ouest du territoire.

Le lac d'Issarlès, installé tout en haut du parc, et bien qu'à l'échelle forcément lui aussi, il a très vite été adopté par toute une population de grenouilles et autres crapauds qui apprennent à regarder passer les trains. Des locomotives parfois en plein effort, car comme dans la réalité, il y a à Ardèche Miniatures quelques belles rampes à franchir.

L'Ardèche n'est pas un plat pays, c'est ce qui fait aussi sa caractéristique, donc chez nous il y a beaucoup de volume, des montagnes jusqu'à 8m de hauteur et donc des rampes de 25 pour mille pour les trains, il faut vraiment avoir du matériel en état, et la vapeurs vives le sentent bien au niveau de la pression aujourd'hui pour arriver à gravir les rampes, les cigares sont disposés de manière à utiliser des cantons intermédiaires, et les trains sont gérés par un automate qui va donc les faire partir d'une gare centre, celle qui est en intérieur, où on assure l'entretien le soir, et ensuite les trains sont pris en charge par l'automate, on ne joue pas vraiment aux trains ici, on assure l'intendance avant et après le service.

En temps ordinaire les trains qui circulent sur le réseau sont essentiellement des reproductions de matériels ayant circulé en Ardèche, ce qui a souvent supposé de transformer profondément des modèles du commerce, pour rendre la transposition plausible. En ce week-end Train Passion, place est faite à beaucoup plus de fantaisie. Chacun apporte en effet le matériel que bien souvent il a fabriqué, ou à tout le moins assemblé ou transformé, et vient l'essayer sur le réseau. Une occasion pour ceux qui n'ont pas ou peu de place chez eux, de venir se faire plaisir. Ce week-end là, le plaisir était d'autant plus grand, que le soleil était au rendez-vous, mais même par temps de pluie, les trains arrivent à rouler dans le jardin. Il n'y a guère que la neige pour les arrêter. Les flocons n'étant pas à l'échelle, la lutte est inégale. Du coup, le jardin est ouvert de Mars à Novembre, les mercredi, samedi et dimanche après-midi, tous les après midi pendant les vacances scolaires, et en non stop de 10 heures à 19 heures tous les jours en juillet et en août.

Le week-end Train passion, c'est aussi une exposition organisée parallèlement aux circulations dans le jardin. A laquelle participait cette année, les Potes à G, une association que vous avez pu découvrir dans un précédent numéro d'Aiguillages, le club SAM Salvetat Auto et Maquette avec lequel vous ferrez connaissance la saison prochaine et puis était présent IETB, un artisan qui présentait l'une de ses dernières réalisations un autorail X5800
Un modèle reproduisant l'autorail 5852 sauvegardé par l'Association Train Thur Doller Alsace, et circulant sur la ligne Cernay Sentheim qu'elle exploite. Un autorail à bord duquel vous avez pu monter également dans un ancien numéro d'Aiguillages.

De retour dans le parc alors que le soleil commence à descendre sur l'horizon, nous assistons aux toutes dernières circulations de la journée. La plupart des convois décidant après un dernier petit tour du réseau, de rentrer tranquillement pour la nuit au dépôt. Nous étions samedi, le week-end Train-Passion se poursuit demain.

Dernier numéro de la saison d'Aiguillages, la semaine prochaine, je vous emmènerai à Nouvion-sur-Meuse à l'occasion d'une exposition de modélisme ferroviaire où nous pourrons voir circuler pour la première fois un train imaginaire, le Mosan, un projet dont je vous ai parlé en tout début de saison.

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