De Saint-Benoit à Saint-Benoit

Le réseau d'exposition de Ferrovienne Modélisme

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De Saint-Benoit à Saint-Benoit Le réseau d'exposition de Ferrovienne Modélisme

Transcription :

Le club Ferrovienne est quand à lui également installé dans les environs de Poitiers, mais dans une autre commune. Celle-ci s'appelle Jaunay Clan, et les modélistes se réunissent, ce qui n'est pas banal, dans l'ancienne gendarmerie de la commune. Le réseau de Saint-Benoît à Saint-Benoît est l'un de ceux construits par le club, qui en a d'autres à son actif, dont la gare de Jaunay Clan, mais la bifurcation de Saint-Benoît est son projet phare et la maquette que les membres du club proposent le plus volontiers en exposition.

Le site de Saint-Benoît était tout indiqué pour intéresser des modélistes ferroviaires. Sur le terrain, le bâtiment de la gare est toujours en place, même si plus aucun train ne prends le temps de s'y arrêter. Un viaduc construit au début du XXème siècle, permettait à une ligne de tramway de traverser les voies et le Clain, un petit cours d'eau arrosant la commune. Il s'agissait d'un ouvrage relativement conséquent constitué d'une partie en maçonnerie comptant 21 arches et de deux travées métalliques. Il mesure 328 mètres de long et 20 mètres de haut.
L'une des deux lignes des tramways de la Vienne l'empruntait pour relier Poitiers à Saint-Martin l'Ars, soit une distance de 47 km.

Côté purement ferroviaire, la décision de construire une ligne reliant à terme Paris à Bordeaux, fut prise très tôt. Les premières études remontant à 1829. Elle fut construite par la Compagnie du Paris-Orléans. Elle deviendra dès lors l'une des plus importante artères ferroviaires françaises. Et tous les efforts seront fournis pour réduire régulièrement les temps de trajets pour relier Paris à la capitale Aquitaine. La ligne, sera notamment électrifiée en 1938 a cet effet, et la vitesse moyenne pour la parcourir n'aura de cesse d'augmenter. La zone frontière entre les deux alimentations électriques rencontrées sur ce parcours, le 1 500 et le 25 000 volts se situe un peu au delà de la zone représentée par la maquette du club Ferrovienne.

Tout en conservant un œil attentif aux circulations sur la maquette, Yannick, l'un des membres du club, nous explique ou son réseau nous emmène.

Il nous emmène à Saint-Benoît, à la bifurcation qui se trouve au sud de Poitiers, bifurcation importante puisque ça permet d'aller à la fois sur Bordeaux, sur Limoges et sur La Rochelle, quand les trains viennent de Paris. Bifurcation qu'on a reproduit à l'identique, avec ce qu'on peut voir là-bas : le petit pont de l'ancien tramway de la Vienne qui n'existe plus aujourd'hui, mais qui a une époque reliait Saint-Benoît avec Poitiers et d'autres communes.

Au club Ferrovienne, les membres ne pratiquent qu'une seule échelle.

Le Ho exclusivement, digital/analogique, il n'y a pas de N pour l'instant, ou de 0 : problème de place ! On va essayer de s'agrandir, de trouver un nouveau local pour pouvoir augmenter un peu les capacités, faire d'autres réseaux, des coulisses, des choses comme ça. Maintenant, on est à peu près une quinzaine, des membres sont arrivés cet été. On était une dizaine pendant longtemps, et là on est à peu près une petite quinzaine.

Le réseau de Saint-Benoît mesure une 10 aine de mètres de long, sa partie en façade est dores et déjà bien aboutie. Du coup, c'est sur les coulisses que les prochains efforts des membres vont porter.

Les coulisses seront à peu près aussi grandes que le réseau, elles seront derrière, et on pourra normalement stocker une douzaine de trains, plus normalement 4 trains qui devraient circuler en permanence, avec tout un système de commande automatique, c'est le projet.

La maquette du club de Jaunay Clan, ne manque pas d'évoquer d'autres sites sur la ligne ou proches d'elles. Comme une partie de la rocade de Poitiers, l'avenue de Lorch, une ville allemande jumelée à Saint-Benoît, une sous-station électrique construite par la SNCF pour renforcer l'alimentation de la ligne en courant, alors que les engins engagés sur la voie devenait plus gourmand en énergie.

Et puis, même si ce n'est pas le souvenir le plus heureux que l'on puisse évoquer sur cette ligne, se trouve également un ouvrage d'art franchissant le Clain. Le pont dit de l'accident. Car un express reliant Tarbes à Paris, qui dérailla a cet endroit, en raison d'une vitesse excessive dans une zone de travaux, qui provoqua la rupture d'un rail. Deux voitures se retrouvèrent dans l'eau. L'accident fit 4 morts,et une 40 aine de blessés.

La vallée du Clain est assez sinueuse au sud de Poitiers. Plutôt que de lui faire suivre le cours de la rivière, les ingénieurs ont préférés opter pour un parcours plus rectiligne, quitte à tailler dans la roche, et réaliser ainsi une voie en tranchées. Un choix qui permet encore aujourd'hui aux convois qui emprunte cette ligne, de le faire à grande vitesse. La tranchée de Saint-Benoît représente la section de vitesse hors gare, la plus faible. Les TGV peuvent ainsi la franchir à 150 km/h.

Pour continuer à développer ses activités, l'association Ferrovienne accueillerai volontiers de nouveaux adhérents pour venir renforcer ses rangs. Elle développe régulièrement de nombreux projets, participe à de multiples expositions et à le projet de créer la sienne dans les années à venir.

La semaine prochaine dans Aiguillages, je vous ferais découvrir un réseau à l'échelle zéro en pleine construction, mais vous verrez que ce qui en est déjà réalisé est très prometteur. Nous serons à l'ATMO l'Association du Train Modulaire en 0, près de Genève en Suisse.

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