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L'Association des Modélistes Ferroviaires Audois

L'Association des Modélistes Ferroviaires Audois

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L'Association des Modélistes Ferroviaires Audois

Transcription :

C'est au domaine Viticole Le Colombies, au hameau de Herminis, sur la commune de Carcassonne, qu'il nous faut nous rendre pour rencontrer les membres de cette association. Dans l'un des bâtiments de l'exploitation agricole, les modélistes ont pu installer leur grand réseau modulaire d'exposition. Une maquette baptisée, le « Train en Pays Cathare » et qui évoque la ligne Rivesaltes-Quillan, qui traverse la région à quelques kilomètres de là. Dans une série de reportages déjà un peu anciens d'Aiguillages, je vous avais fait parcourir cette ligne à bord de la Caravelle du Train du Pays Cathare et du Fenouillèdes un jour de chasse aux œufs. Car cette ligne n'est plus exploitée par la SNCF. Le TPCF, Train du Pays Cathare et du Fenouillède continue d'y faire circuler un train touristique entre Rivesaltes et Saint-Martin Lys, le dernier tronçon de voie qui permettrait de rejoindre Quillan étant fermé à toute circulation. En temps qu'opérateur ferroviaire de proximité, il assure également quelques trains de marchandises desservant quelques sites industriels situés le long des premiers kilomètres de la ligne au départ de Rivesaltes. Mais revenons à nos amis modélistes qui ont créé l'AMFA au début des années 2000, dans des conditions beaucoup moins confortables que celles qu'ils connaissent aujourd'hui.

Aux débuts du club, nous n'avions pas de local, c'est-à-dire que ce réseau a été fabriqué chez les membres du club, on travaillait chacun un peu chez soi, chez les autres membres, et on se débrouillai, quand on a réussi à rassembler les deux modules les uns derrière les autres on était contents, parce qu'un des membres avait une maison un peu grande à Cournanel, à côté de Limoux. Dans son garage on pouvait arriver à mettre trois modules à la queue-leu-leu donc on était bien contents, ça nous permettait de voir la continuité du décor, surtout pour les couleurs. Mais à part ça, on a toujours fait ça à droite à gauche comme on a pu.

Le réseau est conçu en relief, pour mieux représenter les conditions géographiques réelles. De très nombreux déplacements sur le terrain ont été nécessaires, pour y réaliser photos, et relevés de mesures. Des déplacements indispensables pour Pierre, qui au contraire de certains autres membres du club, n'est arrivé que tardivement dans la région. Car c'est au Havre qu'il est né, et qu'il a grandi.

Au Havre, j'habitais à côté du dépôt de la SNCF. De ma chambre, je voyais passer les 231, avec les trains qui étaient derrière, et un beau jour mes parents m'ont offert un train électrique. Ils n'auraient jamais dû faire ça ! J'avais 7 ans, depuis ça ne m'a jamais quitté. J'en ai 77, mais de 7 à 77 ans ça marche toujours ! Au début, je m'intéressais surtout aux chemins de fer réels, parce que j'avais pas la place pour faire un réseau chez moi, et petit à petit je me suis aperçu que finalement, dans ma chambre, je pouvais faire quelque chose. Donc j'ai fait un petit réseau qui faisait 2,5 m sur 1,8 m, comme tout le monde, avec du matériel Fleischmann pour être tranquille. En arrivant à Carcassonne je cherchais justement s'il y avait un club, j'en ai trouvé un, il n'y a pas eu de problème.

Béatrice quant à elle est originaire de la région et maquettiste de profession.

Moi, je suis revenue au pays, parce que je suis carcassonnaise. Cette ligne, je suis tombée sous le charme, et quand le projet a été mis en vrai je me suis donnée dans le club, j'ai donné un petit coup de main. Le village de Cucugnan, sur un pont de Fenouillet, j'ai été même jusqu'à faire le nombre de pierres exact, donc en relief, je les ai mises une par une. Après j'ai travaillé sur un des châteaux cathares, le château de Puilaurens qu'on a ici sur le module.

Et Béatrice est arrivé au club avec ses techniques et astuces de maquettiste professionnelle.

On a travaillé, je me rappelle, par exemple avec le pont qui est de l'autre côté, là, sur ces arcades, on n'avait pas d'accessibilité sur un des côtés, et il nous fallait les mesures exactes pour reproduire à l’échelle, et on a fait un peu le système qui était égyptien, c'est-à-dire une corde tous les mètres , faire un nœud avec un poids, et on l'a laissé descendre pour avoir les cotes exactes. Le château, lui, on l'a réalisé avec des photos, des prises de vue,et on a été sur place bien sûr, pour voir un peu la topographie et l'emplacement par rapport aux photos qu'on avait prises tout autour.

Assez classiquement c'est avec une pointe que les pierres du château ont été dessinées, quand au relief, les différentes striures qui le composent ont été obtenues grâce à une vielle fourchette cassée.

Les modélistes avaient quand même un petit regret concernant ce réseau. Ils ont fait en sorte de représenter les principaux sites de la ligne, mais ils ne disposaient pas d'assez de place pour y faire figurer la gare de Quillan. Alors, ils se sont demandés ce qu'ils pourraient créer à l'autre extrémité de la maquette. Et ils sont vite tombés d'accord, sur le fait d'intégrer au réseau, le village de Cucugnan. Un village qui ne se trouve pas sur la ligne, mais à proximité immédiate, et dont la célébrité est du à Alphonse Daudet, qui a croqué dans ses Lettres de mon moulin, la vie de ses habitants.

Chaque personnage représente une vie de Cucugnan, qui en l'occurrence est très célèbre avec le moulin d'Alphonse Daudet, l'histoire de Cucugnan et le curé de Cucugnan avec sa célèbre église, ou on voit ici la procession du curé de Cucugnan, et le diacre qui attend ses fidèles devant l'église. On trouve l'école, la boulangeries, le terrain de pétanque, la maison du docteur, la pharmacie,la poste, les touristes qu'il y a devant la petite maison, le moulin à farine, la cave coopérative, le restaurant, donc tout le village a été restitué quasiment à l'identique, au plus fidèle possible.

Le village qui a été entièrement réalisé à la main, par Béatrice. Pour le reste de la maquette, il est possible de reconnaître les principaux sites emblématiques de la région.

Nous avons empruntés les plus beaux paysages, en l'occurrence le magnifique viaduc du côté de Maury-Estagel, il y a l'identique du côté de Caunes et de ?? aussi, les vignes d'Estagel, de Maury, les vignes qui sont cultivées à machine automatique, ainsi que celles qui sont cultivées en espalier, à la main. Un petit peu plus loin, on a représenté l'élevage avec quelques vaches, quelques animaux de campagne, on a représenté un champ avec la culture du blé également, la culture du blé à la main, à l'époque, une scierie qui était en réalité active à Lapradelle dans les années 50 et qui malheureusement a terminé sa vie sur un incendie. Et on verra la gare de Lapradelle qui était exploitée quasiment toute sa vie, il y a eu avant 1940, avant la guerre, c'était exploité avec des trains à vapeur marchandises/voyageurs, mixtes. Ensuite la gare a continué d'être exploitée mais que par la vapeur, jusque dans les années 56 où la vapeur a été abandonnée,et ce sont les diesels qui ont pris le relais. La gare était active, puisque j'ai connu enfant le chef de gare, et le trafic était surtout constitué par le bois, le transport de bois, il y avait énormément de forêts aux alentours, et également le feldspath, qui est un minéral qui sert de base à la peinture, à fabriquer des pare-choc de voitures, fabriquer des cataplasmes, fabriquer toutes sortes de bases de plastique, ainsi de suite : des assiettes, des carrelages, des baignoires, des éviers des lavabos. Et donc tout ça part à l'étranger et en France également, donc c'était une des gares essentielles, et sur le trajet de la ligne Rivesaltes-Quillan il y avait quand même plusieurs usines: il y avait l'usine de Saint-Paul de Fenouillet, où il y avait quasiment le même matériau, Lapradelle-Puislaurens, Caudiès-de-Fenouillèdes, Saint-Martin-Lys qui était le terminus de la ligne actuelle et une partie à Saint-Paul-de-Fenouillet, avec des mines à proximité, mais pas en plein ciel, qui étaient dans une montagne, par galeries. Ensuite, les points essentiels : on remarquera le magnifique viaduc de Lapradelle-Puislaurens, au pied du château cathare de Puislaurens, le fameux col du ?? avec le Pont du Soupir , on allait dans les forts du ?? delà où venait le bois, d'ailleurs, là où était exploité le bois. Le mur de soutènement de la Gamasse et le pont-cage de Saint-Martin-Lys où maintenant le train arrive, traverse le pont-cage et c'est la fin de la ligne parce que malheureusement, entre Quillan et Saint-Martin-Lys on été enlevés 6700 m qui maintenant, avec la création du train touristique, sont vraiment manquants.

Le réseau mesure une 10 aine de mètres sur 3 de large et compte pas moins de 3000 arbres.
Comme il est maintenant bien avancé, voir terminé, le club à commencé à travailler sur un nouveau, qui serait plus facile à déplacer en exposition. Il a récupéré une veille caravane qui est en cours de restauration elle aussi, et qui sera amenée à servir à le transporter, alors que le réseau « Le Train en Pays Cathare » supposait la location d'un camion pour se rendre en exposition.

Un autre aspect de l'activité du club sur laquelle je passe rapidement, car il fera l'objet d'un autre reportage, est la construction d'une maquette évoquant les Tramways de l'Aude au début du 20ème siècle. Cette maquette est visible au musée 1900, qui se trouve à Lagrasse à une 40aine de km de Carcassonne. On peut y vivre une expérience en 4D, de voyage à bord d'un tortillard de l'époque reliant Lézignan Corbières à Saint Pierre des Champs.

La semaine prochaine dans Aiguillages une autre visite de club, sur une toute autre thématique, puisque nous irons à la rencontre des membres du CRIIM à Etagnières, en Suisse, un club d'amateurs de vapeur vive à l'échelle I et de trains de jardin à l'échelle IIm.

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