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Un Morc'O de Cantal Echelle 0

Un Morc'O de Cantal

Echelle 0

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Un Morc'O de Cantal Echelle 0

Transcription :



Le Cantal est un département de l'Auvergne qui doit son nom au massif volcanique qui se trouve en son centre. La première compagnie ferroviaire à avoir tenté de pénétrer ce territoire fut le Grand Central de France, une entreprise dont l'ambition était de relier Clermont-Ferrand à Montauban, en traversant le massif central. Mais son existence sera de courte durée, la société faisant faillite quelques années seulement après le début des travaux. Ce sont le Paris-Orléans et le PLM qui poursuivront l'aventure, au prix de la construction de très nombreux ouvrages d'art : ponts, tunnels, murs de soutènement, tranchées rocheuses, qu'exigeaient le terrain. Plus de 400 km de voies ferrées finiront par permettre de parcourir le département. Avec deux grands nœuds ferroviaires Neussargues et Aurillac, et un dispositif de lignes appelé le triangle du Cantal, qui rendait possible de faire le tour du massif volcanique. Dans les années 80 il restait encore environ une cinquantaine de gare et 350 km de voies en activité. Malheureusement leur état se dégradant rapidement, le Cantal voit fermer ou menacer de fermeture de nombreuses relations ferroviaires. Rien de tel lorsqu'il s'agit de modélisme ferroviaire, la région inspirant de nombreux passionnés, la pose de voie va même bon train. En témoigne le réseau qui nous intéresse plus particulièrement aujourd'hui, ce "Morç'o de Cantal" qui est un condensé de l'atmosphère de cette partie du Massif Central.

On est sur de la voie unique, bien sûr, Cantal oblige, malheureusement sur de la voie complètement plate puisque sur des modules on ne peut pas faire de reliefs donc on est obligés de tricher et de faire des reliefs décors positifs et négatifs, la voie étant quant à elle complètement plane, bien sûr. Mais la reproduction du décor a été chercher au plus près de la réalité tout en ne cherchant pas une vérité complète, c'est-à-dire que c'est avant tout une adaptation de sites que je connais un peu, mais ça ne va pas plus loin, il ne faut pas chercher telle ou telle reproduction précise. La gare qu'on a ici s'inspire dans ses principes constructifs de modèles qui existent en réalité, notamment sur les hauts plateaux, mais l’appellation Vitrac en Châtaigneraie n'existe pas puisque le train n'est jamais passé dans ce petit village qui existe bien en réalité et qui est dans le sud du département.

Le réseau est de bonnes dimensions, et pour parvenir à disposer d'une longueur de voie conséquente, Jean-François Lavrut a opté pour une disposition en forme de L.

Grosso modo, il forme un L de 10 mètres sur 11 et en linéaire la voie représente 13 mètres. Comme je voulais quand même avoir une certaine longueur, il me paraissait totalement impossible d'avoir un ensemble linéaire si long de 13 mètres, et puis d'autres part je trouvais que ce serait complètement monotone. En plus, j'aime bien les viaducs en courbe et ça m'a permis de placer un viaduc en courbe, un tunnel en courbe, une aiguille d'entrée de gare en courbe … De créer des éléments qu'on ne voit pas forcément ailleurs.

Et autres éléments inédits, ce "Morç'o de Cantal" est truffé de scénettes surtout inspirées de la vie dans le monde rural.

J'ai cherché de l'animation avec des animaux, personnages, dans des situations un peu originales, que ce soit des serpents, des écureuils, des papillons ... J'ai beaucoup de papillons sur tout le réseau alors vous imaginez un peu un papillon là-dessus … Dans la rivière, les poissons se sauvent à l'arrivée du pêcheur, il y a même des rats quelque part, et bien sûr des vaches, des vaches salers qui sont un élément incontournable du Cantal.

Un sens du détail, qui est encore plus poussé sur la voie, puisque même le choix des éclisses n'a pas été laissé au hasard.

Pour les éclisses, j'ai utilisé des pièces commercialisées par le club Proto et qui reproduisent la forme caractéristique des éclisses du PO donc elles s'adaptent parfaitement et c'est un plaisir supplémentaire même s'il faut s'approcher de la voie pour les voir véritablement bien.

Jean-François Lavrut est un modéliste qui pratique différentes échelles. Pour le projet de création de cette maquette, le zéro est celle qui s'est imposée.

C'est un peu un rêve, j'ai fait du N, je fais du Ho, le zéro disons qu'il a existé un modèle de locomotive 141ta qui est sortie en zéro, en kit laiton, je me suis dit « tiens, pourquoi pas », pour le challenge et puis vous savez ce que c'est, de challenge en challenge on se prend au jeu … Je trouve que le zéro a une présence assez extraordinaire.

Un "Morç'o de Cantal" est un réseau qui est malgré les apparences exploité en analogique. Ce qui peut être trompeur, c'est que vous verrez ses opérateurs munis de radio-commandes pour piloter les trains qui y circulent.

C'est un système américain que j'ai depuis de nombreuses années, que j'utilise en Ho et qui n'est pas forcément parfaitement adapté au 0 du point de vue puissance mais qui répond quand même assez bien, c'est les radiocommandes d'Aristocraft dont je regrette à titre personnel qu'elles ne soient plus importées en France. Le principe, c'est que le récepteur alimente la voie, donc le matériel n'a pas à être transformé, il peut être utilisé tel quel n'importe où.

Et autre astuce pour l'exploitation de cette maquette, à chaque extrémité du réseau sont installés des ponts tournants qui servent à la fois à retourner les convois qui le nécessitent, et de coulisses pour stocker quelques rames.

En 0, évidemment, il faut avoir des courbes d'un rayon assez important pour que le matériel puisse rouler de manière sûre. Ma courbe est à 2,5 m et il était inenvisageable que je fasse un retour avec un tel rayon. J'ai choisi une option qui n'est pas fréquente : l'installation de 2 ponts tournant à chaque extrémité, des ponts tournant qui font 2 mètres de long, qui me permettent de tourner sans problème une rame cohérente pour le Cantal, c'est-à-dire la 141 ta plus 3 voitures OCEM mth et chaque pont tournant est équipé de deux voies et chaque voie est elle-même coupée en son milieu avec une alimentation séparée ce qui me permet de stocker sur un pont tournant par exemple deux autorails longs, je peux stocker sur un pont tournant une rame longue et 2 autorails par exemple. C'est un élément attractif pour le public de le voir tourner, c'est un peu un OVNI ferroviaire !

Un réseau plein de poésie et d'imagination que l'on reverra certainement avec plaisir dans d'autres expositions.

La semaine prochaine dans Aiguillages, le retour à la vie d'une partie de l'ancien réseau Breton, nous irons à Bon Repos pour suivre l'avancée des travaux de pose de la voie par une équipe de passionnés bien décidés à faire re-circuler des trains 50 ans après la fermeture complète de l'ensemble des lignes qui le constituaient.

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