La fête de la vapeur de l'EVC 45
La fête de la vapeur de l'EVC 45
Transcription :
Sur les rails de l'EVC 45, à Longjumeau, une fois par mois, les propriétaires de locomotives à vapeur vive peuvent venir faire circuler leur matériel en voie de 45 mm et une fois par an, se déroule la fête de la vapeur, organisée par le club. Plusieurs réseaux sont installés sous le gymnase qui sert habituellement de lieu de rendez-vous aux modélistes. Et cet événement désormais annuel, permet à tout à chacun membre du club ou non de venir essayer son matériel à la chauffe. Bien que de création relativement récente, l'EVC 45 compte déjà une grosse quarantaine de membres.
L'EVC 45, l'Essonne Vapeur Club 45 millimètres, comme son nom l'indique, a été créé fin 2009 par 4 personnes. L'intérêt de cette association c'est de permettre aux gens de se rencontrer, d'échanger, de faire rouler bien sûr leurs machines, mais aussi, si on le peut, d'attirer des jeunes. On a des gens d'expérience dans notre association qui sont prêts à donner tous les conseils possibles pour faire marcher la première machine de quelqu'un. Nous sommes peut-être l'unique club vapeur de France permettant aux gens de venir faire circuler leurs trains. Nos circuits sont prêtés aux gens, ceux qui veulent venir viennent tourner avec nous, même s'ils ne sont pas inscrits au club, on espère toujours qu'ils s'inscrivent après bien sûr, mais c'est de mettre à disposition des circuits qui permettent aux gens de faire rouler des machines qu'ils ne peuvent pas forcément faire rouler chez eux parce qu'ils n'ont pas de réseau.
Quand on parle de voie à 45 mm, on s'intéresse en réalité à toute une série d'échelles.
45 millimètres parce que c'est la largeur de nos voies, et nous faisons circuler sur nos circuits des trains à l'échelle 1/32è voire 1/22è, voire 1/19è, voire 1/13è, ceci dépend du rapport de la largeur de voie. Ce sont des reproductions, en général, de trains ayant existé, soit les trains de grandes lignes qu'on a pu voir en France dans les années 50 voire avant, puisque les trains existent depuis plus de 100 ans, quand même, soit des machines utilisées dans les usines, soit des machines utilisées dans les forêts, surtout aux États-Unis, pour transporter.
Des machines utilisées dans les forêts aux États-Unis sur des chantiers de fortune, c'est le dada de Claude Gagneron, l'un des membres du club, qui vient justement de faire l'acquisition de l'une d'entre elles.
C'est une Climax, une Climax voiture forestière américaine utilisée fin 19e début 20è pour abattre les grands arbres sud-Canada, nord-Amérique, les séquoias etc, ils avaient des arbres qui faisaient 12 mètres de diamètre, c'était quelque chose d'horrible. Ces locomotives sont des locomotives à engrenage, c'est-à-dire qu'il y a une boîte de vitesse avec un engrenage qui va sur toute la longueur, donc il y a un bogie moteur, un autre, encore un autre, tout ça c'est alimenté par la même source. La Climax c'est celle qui a été le plus répandu après la Shay. La Shay avait un arbre sur le côté, en bout des essieux, avec 2 à 3 cylindres sur le côté, comme c'est lourd ils ont décalé la chaudière de l'autre côté pour rattraper. Il y a eu un 3è type, qui était l'Heisler, qui lui avait les cylindres en « V » comme ceci, la boîte de vitesse était identique au centre, et les 2 cylindres en « V ». C'est celle qui a été le moins répandu, et la moins puissante aussi. L'intérêt de ce genre de machine c'est la beauté de la mécanique, en fait. Pourquoi ils ont fait ça ? C'est tout simplement parce que les américains, sur les camps forestiers, ils posaient le bois en prenant du profilé et ils mettaient dessus les rondins de bois qu'ils abattaient. Donc c'était posé, il y avait un trou où on mettait 3 rondins pour rattraper, la voie était un peu comme ça et comme ça c'est entièrement articulé dans tous les sens, ça passait partout et ça tirait avec le poids parce que c'est très lourd, et avec les essieux moteurs ça tirait énormément de bois.
Sur les chantiers ces locomotives tiraient les grosses grumes jusqu'à une zone de transit, ou le trafic était repris par des 130 ou des 140 américaines, qui elles tractaient la charge jusque dans les ports ou sur les lieux de distribution. Des chantiers qui disparaissaient souvent au bout d'un ou deux ans, lorsque tout avait été coupé dans les alentours.
Une autre petite américaine allait réserver quelques surprises à Claude dans l'après-midi. La petitesse des foyers à ces échelles, ne permet pas toujours de bien maîtriser l'emplacement que choisi le feu pour s'embraser.
Difficile de parler Chemin de Fer Américain sans évoquer la célèbre Big Boy. Hugh Hutchinson, l 'un des membres fondateurs du club, est justement en train de préparer la mise en chauffe de l'un de ces modèles.
Sur ce modèle, il y a une pompe à huile qui st alimentée par ce réservoir, là, donc il faut remplir le réservoir avec l'huile à vapeur. Ça prend une heure, je dirais, parce qu'il y a une grande masse d'eau à chauffer, et il y a toujours quelque chose qui ne va pas tout bricoler un peu, parce que nous avons chacun une plage d'une demi-heure à une heure, si on rate le début il faut passer le relais au suivant.
Pas de chance, une petite avarie privera Hugh de son tour sur le réseau cet après-midi, et nous ne pourrons pas bénéficier du spectacle de la circulation de sa machine, qui devra avant de pouvoir rouler de nouveau, repasser à l'atelier.
Pendant ce temps, sur un autre réseau, cet amateur va se livrer à un grand test
Je profite de ce dimanche pour venir faire rouler la petite Mamod que j'ai achetée sur Ebay, je m'amuse à l'améliorer, aujourd'hui c'est un grand test !
vous en êtes venu comment au modélisme, ça faisait un moment que ça vous trottait dans la tête ?
Oui, depuis tout petit la vapeur vive c'est un truc qui me passionne, je trouve que c'est … les sensations, c'est … ça m'a toujours plu, quoi ! Je ne sais pas pourquoi …
c'est votre premier modèle, là, que vous achetez ?
Oui, là c'est mon premier modèle.
Finalement, tout se passera pour le mieux, et la locomotive de Frédéric réussira à réaliser le plus grand trajet qu'elle n'aura jamais effectué entre ces mains.
L'espace d'exposition était constitué de 5 réseaux, chacun ayant été baptisé d'un grand nom de la vapeur. Denis Papin, Marc Seguin, George Stephenson, ou encore Gilles Barret, en hommage à ce membre de l'EVC 45 ancien président de la Confrérie des Amateurs de Vapeur, décédé récemment, et qui a légué son circuit à l'association.
La vapeur se sont aussi des machines de toutes sortes, permettant d'entraîner des moteurs dont les applications peuvent être très diverses. Quelques membres de la Confrérie des Amateurs de Vapeur avait fait le déplacement jusqu'à Longjumeau pour y présenter leurs réalisations. Des maquettes qui relèvent le plus souvent de la mécanique de précision.
A l'extérieur, le Petit Train des Templiers, un réseau basé à Epinay sur Orge, avait amené un peu de matériel et son circuit portatif pour transporter sur quelques dizaines de mètres les visiteurs de l'exposition.
Une exposition qui aura connu un franc succès, puisque cette association de 44 membres se targue d'avoir accueilli durant le week-end un peu plus de 500 visiteurs, dont un groupe de Suisse, et un authentique New Yorkais de passage en France.
La semaine prochaine dans Aiguillages, les Amis du Petit Train d'Annemasse, une association qui exposait à Montélirail à l'automne dernier.
Rencontres de la Confrérie des Amis de la Vapeur
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