Le Brest Mini-Rail

Brest

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Le Brest Mini-Rail Brest

Transcription :

Nous voici donc en Bretagne, en plein dans le centre-ville de Brest ou des bâtiments de la Marine accueillent entre autres les activités du Brest Mini-Rail. L'association à de ce fait la chance de disposer d'une surface importante ou un réseau est installé à demeure, et ou des modules créés par l'un ou l'autre de ses membres peuvent également prendre place le temps de leur construction. Le club a été fondé en 1976, il compte une 30 aine de membres qui viennent d'un peu tous les coins de la presqu'île bretonne. Les âges s'échelonnent de 14 à plus de 100 ans. Le réseau actuel du club a été démarré il y a une 15 aine d'années, c'est une maquette mesurant environ 11 mètres 50 par 4 mètres 50, qui est constitué de 36 modules.

Elle a été faite par les membres, celle-ci a dû être commencée en 2003 à peu près, elle n’a pas été tout à fait finalisée puisque maintenant on a fait des agrandissements, ça se fait tout doucement. La personne qui a fait le système de pilotage a fait en sorte que ça puisse aussi marcher en alternatif et en continu : à ce moment-là la voie intérieure est en analogique et la voie extérieure est en numérique. Il y a une voie sur le côté droit du module qui passe dessous la rampe qui permet d’aller au dernier module de Roscoff et qui rejoint le faisceau de voies. De l’autre côté, on a fait une maquette inspirée de Roscoff, mais elle est en finition.

La demi-douzaine de modules évoquant la gare de Roscoff est une extension du réseau, elle n'avait pas été prévue au départ, mais certains membres ayant émis le désir de pouvoir manœuvrer dans une gare terminus, cette construction supplémentaire a été amorcée. La gare de Roscoff présentant des caractéristiques proches de celles souhaitées, a été prise comme modèle.

Pour le reste, la maquette ne cherche pas à reproduire un lieu particulier. L'inspiration bretonne se fait bien sur sentir çà et là, dans les décors et les bâtiments. Le viaduc a ainsi été inspiré par des ouvrages d'art tels que ceux que l'on peut croiser dans les environs de Brest ou de Morlaix, la gare principale évoque l'ancienne gare de Landerneau, dont le bâtiment voyageur datant des années 1860, a été remplacé à la fin des années 80 par un nouveau, arrivée du TGV oblige.

A l'une des extrémités de la maquette, une scierie dotée d'un embranchement est un intéressant prétexte à manœuvrer. Une CC 72000 fret va d'ailleurs avoir à venir y chercher des wagons qui ont été chargés de bois.

Pendant ce temps, d'autres bleues, une UM de BB 67000 sont employées à des travaux sur la voie. Les trains de travaux étant relativement peu représentés sur les réseaux des clubs, Jean-Pierre, un autre membre du Brest Mini-Rail s'est particulièrement attaché à la constitution de l'un d'entre eux. A la différence de son ami Alain qui est à ce jour l'un des plus anciens membres du club, Jean-Pierre n'est arrivé que récemment dans l'association. Ils ont en commun d'être tombé dans la passion du train par leurs souvenirs d'enfance. Alain est originaire de Sotteville les Rouen, en Normandie, et il a passé toute son enfance près du dépôt de Quattremare, ou il avoue même bien volontiers qu'il allait régulièrement jouer quand il était minot. Entré dans la marine, il est resté à Brest à l'issue de son engagement.

Quand à Jean-Pierre, il s'est intéressé au modélisme ferroviaire par le biais de l'informatique.

Tout petit, moi je n’habitais pas à côté d’un dépôt, mais je voyais passer une machine tous les jours, donc … peut-être une réminiscence ! J’ai toujours rêvé de faire du train par l’informatique, j’ai gardé des vieux clous de PC des années 80 pour pouvoir digitaliser un réseau de train. Ça ne s’est jamais fait et je me suis arrivé sur des systèmes tout faits, style Roco qui existait, et je me suis un peu diversifié dans le technique puisque j’ai acheté un programmateur qui marche sur PC et puis le pilote pour faire un peu la programmation des décodeurs.

Du coup les deux amis s'entendent fort bien, car ils se répartissent volontiers les tâches sur les modules sur lesquels ils travaillent en commun. A Alain le soin de s'occuper des décors, à Jean-Pierre celui des détails techniques de l'exploitation.

Au Brest Mini-Rail, les modélistes ont la chance de ne pas souffrir du manque chronique de place qui est l'apanage de bien des modélistes, du coup, plusieurs des membres de l'association profitent du local qui est mis à leur disposition pour construire des réalisations personnelles. Et c'est le cas d'Alain, qui rêvait depuis longtemps de se confronter à la création d'un réseau à l'échelle 0. Aussi, après avoir terminé une précédente réalisation, il a décidé de s'en séparer et de profiter de l'occasion pour changer d'échelle.

J’avais un très grand réseau aussi, qui était même exposé dans ce local avec l’accord du président. Il se composait de 28 modules à peu près, j’avais fait un thème représentant un grand dépôt avec toutes les voies de service, et j’avais un grand faisceau de 8 voies pour mettre tous mes wagons. J’avais fait un réseau sur le thème industriel, donc j’avais fait des industries, j’avais fait un dépôt de ferraille, j’avais fait un dépôt céréalier et puis des containers. J’avais construit ce réseau en 2004, à peu près, j’ai eu la chance de l’exposer au Relecq-Kerhuon et loco-revue était là, donc ils avaient fait un reportage qui est paru au mois de janvier 2009, on voit tout l’ensemble du réseau que j’avais fait.

Du coup, après cette consécration, Jean-Pierre s'est sentie pousser des ailes. Il a vendu son réseau, et a décidé de voir plus grand.

C’était mon rêve, mais un rêve qui n’était malheureusement pas très accessible. Il y a quelques marques comme MTH, qui est une marque américaine, ou Brawa, font des wagons à des prix plus intéressants, les artisans français ont de très beaux wagons mais à des sommes très élevées. J’ai reproduit un petit dépôt tout simple, j’ai réussi à trouver quand même chez les italiens des wagons à des prix plus abordables.

Son nouveau réseau est presque aussi long que celui du club, même si bien sûr il ne présente pas les mêmes développements.

8 ou 9 mètres, à peu près, et donc c’est juste un va-et-vient puisque de toute façon, vu la taille de l’échelle … Il est digitalisé, avec la complicité de mon copain Jean-Pierre, on s’amuse à faire des va-et-vient, on pilote le train, c’est plus facile pour éventuellement le présenter en exposition.

Forcément, Alain a entraîné son ami Jean-Pierre dans sa nouvelle aventure, et c'est de bonne grâce que celui-ci s'est converti à l'échelle 0.

Au niveau technique, c’est exactement la même chose : sa centrale, c’est la centrale qu’il avait sur son ancien réseau, ça ne change rien. C’est peut-être plus facile pour régler les aiguilles et ainsi de suite, il y a plus de mouvement. L’avantage de ce type de réseau, en gros, c’est ce qui va avec : c’est le modélisme, c’est plus gros, on peut aller dans le détail. Mais bon, moi je ne me suis pas occupé du détail, c’est sa partie à lui. Je me suis occupé plutôt du dessous, c’est-à-dire tout ce qui est connecting. Beaucoup de dénudage de câbles en récup’, et des anciennes connexions qu’on récupère à droite à gauche pour ne pas que ça revienne trop cher, quand même. Après il faut être méthodique, tout est dans la méthode. Evidemment, il y a des erreurs, c’est ce qui fait un peu le charme, tout ne marche pas du premier coup !

Mais ne doutons pas que tout devrait finir par fonctionner. Les deux amis se sont donnés comme objectif de présenter ce réseau dans un an en exposition.

Avec Jean-Pierre, on a presque fini le dessous, on a le tableau synoptique à faire, on devra faire aussi un tableau synoptique dans le bâtiment, là, un poste d’aiguillage, avec des petites lettres qui indiqueront l’emplacement des rails. J’attends des accessoires, chez Benoît Semblat par exemple, une manche à eau et un poste de ravitaillement fuel. Et chez France Modélisme j’attends deux pilonnes d’éclairage. Il sera pratiquement fini !

En attendant les travaux continuent également sur le réseau à l'échelle Ho du club.

Pour ceux qui seraient intéressés à rendre visite ou à rejoindre ce club, ses réunions ont lieu tous les vendredis à partir de 20h30. Vous trouverez plus d'informations et les contacts du club sur leur site web dont je mets le lien, en dessous de ce reportage.

La semaine prochaine, nous ferons un bond de 1000 kilomètres pour rejoindre Lyon, la capitale des Gaules, ou je vous proposerais de retourner à Mini-World, 5 mois après son ouverture. Le parc d'attraction miniature qui est du coup passé du mode construction au mode exploitation a déjà reçu plus de 100 000 visiteurs.

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