Le P'Tit Train

de Paris-Saint-Lazare

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Le P'Tit Train de Paris-Saint-Lazare

Transcription :

C'est très appréciable que les gens reconnaissent que les gens se sentent chez eux.

Jean-Armel Dujardin a reproduit quelques centaines de mètres de la tranchée des Batignolles un site très caractéristique et ô combien reconnaissable du 17e arrondissement de la capitale.

Donc on est au kilomètre un de la sortie de Saint Lazare au PK 1. Et on se retrouve entre la rue Legendre et la rue des Dames.

Seule entorse à la réalité, le matériel roulant qui circule sur son réseau est beaucoup plus varié que celui que l'on peut observer aujourd'hui sur le terrain.

Ça, c'est le plaisir du modélisme ferroviaire, c'est de pouvoir choisir un petit peu ce qu'on fait rouler.

Si Jean-Armel a décidé de faire sortir ces modules de son salon dans lequel ils étaient jusque-là exposés, c'est qu'il a un projet.

Ça fait vraiment des années que j'ai cette idée en tête : reproduire une région, les sites qui sont connus et les sites qui sont moins connus, c'est vraiment concept touristique intéressant.

La région sur laquelle il a jeté son dévolu ? La Normandie ! Accessible en train, au départ de la gare Saint-Lazare.

J'ai mis du cœur à l'ouvrage et je suis content que ça se reflète dans cette réalisation.

Je vous fais découvrir aujourd'hui ces modules qui ont été présentés durant quelques semaines dans le hall de la mairie du XVIIe arrondissement de Paris dans le cadre d'une exposition intitulée Paris-Normandie ainsi que le projet Normandie Miniature qu'il préfigure. Bonjour et bienvenue dans Aiguillages !

Dans le cadre de l'exposition Paris-Normandie Jean-Armel Dujardin a pu présenter pendant deux mois, une maquette qui à l'origine n'était pas destinée à sortir de son salon et qui finalement va partir se promener en Normandie. Si vous avez la chance de vous trouver proche du Mont-Saint-Michel d'ici le 6 janvier, vous pourrez la voir au C.I.T., le Centre d'Information Touristique, le grand bâtiment qui se trouve près des parkings juste avant l'accès à la passerelle, car Jean-Armel et son épouse Violaine ont un projet. Celui de reproduire sur une grande maquette à l'échelle du 1/87e les sites les plus emblématiques de la Normandie, et le réseau la Tranchée des Batignolles va faire office de vitrine pour présenter leur savoir faire et le projet dans toute la région au cours des prochains mois. Mais pendant quelques semaines de début octobre à fin novembre, c'est à domicile que Jean-Armel à joué et on peut dire au vu des réactions des visiteurs parmi lesquels de nombreux enfants qui reconnaissaient qui leur rue, qui leur maison, et certains même leur appartement que le pari est plutôt réussi !

C'est très appréciable que les gens reconnaissent que les gens se sentent chez eux à travers cette réalisation. J'ai mis du cœur à l'ouvrage et je suis content que ça se reflète dans cette réalisation. J'ai pris des photos entre 2019 et 2023. J'ai gardé ce que j'avais envie de garder et j'ai mis de côté ce qui me plaisait moins. Mais rien n'a été inventé dans cette reproduction.

Pour le plus grand plaisir des amateurs. Les rames qui circulent sur le réseau sont assez variées et nous ramènent quelques années en arrière.

Écoute, ça, c'est le plaisir du modélisme ferroviaire, c'est de pouvoir un petit peu choisir ce qu'on fait rouler. Alors je veux rester en cohérence avec ce qui a roulé sur Saint Lazare, évidemment. Par contre, le matériel roulant date un petit peu plus, donc on se situe en termes de roulement sur l'époque IV, V e le début de l'époque VI.

Quand il ne consacre pas son temps à sa maquette Jean-Armel, travaille chez Paris Modélisme. J

Je me suis lancé dans ce projet parce qu'effectivement, je travaille dans ce magasin. Mais à force de côtoyer des gens qui ont des exigences vis à vis du modélisme, ça m'a poussé à me relancer. Donc, effectivement, je ne travaille pas dans ce magasin chez Paris-Modélisme par hasard, puisque j'ai forcément une affinité avec le modélisme ferroviaire depuis que je suis tout petit. Maintenant la vie fait que je l'ai quitté pendant un moment et j'ai beaucoup de plaisir à retrouver le modélisme et de travailler dans cet environnement-là. J'ai fait une première version de ce réseau-là et en fait à la fin, et pour le coup, j'avais, je l'ai faite de façon beaucoup plus simplifiée et en fait, à la fin du projet, j'ai mis 6 - 8 mois à le faire. Et à la fin du projet, je me suis dit que ça, ça méritait d'être mieux travaillé dans les détails. Donc je ne pouvais pas tout reprendre du début à la fin, je ne pouvais pas tout reprendre, donc la seule manière était de redémarrer le projet. La mairie du 17ᵉ suivait déjà, a suivi les étapes de la construction de ce réseau. Donc une fois qu'il était terminé, l'équipe est venue, l'équipe de la mairie est venue voir à la maison le rendu est très vite on a discuté de ce projet normand et l'idée est venue de créer cette exposition qui permet à la fois d'exposer pour la première fois cette réalisation et dans un second temps, ça permet aussi de parler de notre projet ambitieux de la réalisation de la Normandie en miniature.

Oui, car derrière cette exposition parisienne se cache un projet beaucoup plus grand !

Ça fait des années que j'ai cette idée en tête. Après, entre avoir une idée et un projet, il y a un fossé énorme. Notre route a croisé un membre de jury de projet qui a tiqué sur l'idée et qui nous accompagne et qui nous a aidé effectivement à convertir cette idée en projet.

L'idée, c'était donc de créer une vaste maquette d'environ 300 mètres carrés sur laquelle environ 70 sites représentatifs de la Normandie seraient reproduits. Le projet, c'est Normandie Miniature, un lieu dédié à la valorisation de l'ensemble du territoire et du patrimoine normand dans toutes ses dimensions. Mais au fait, pourquoi la Normandie ?

Déjà, c'est une région la Normandie dans laquelle j'ai des attaches profondes. Et puis au cours de la réalisation de cette maquette, je me suis rendu compte à quel point se retrouver dans un endroit qu'on connaît, en fait, ça pouvait fédérer. Et du coup, je savais, je fédérais pas mal de monde autour de ce projet, autour de cette proposition. Ça, ça représente 270 mètres de la réalité. Ce n'est pas énorme. Reproduire une région, les sites qui sont connus et les sites qui sont moins connus, c'est un vrai concept touristique intéressant. C'est un projet de valorisation de patrimoine, donc le train sera très présent. L'idée, ça va être aussi évidemment de valoriser les lignes Paris-Normandie, les lignes normandes, mais ça va être aussi valorisé le patrimoine normand et le savoir faire également.

La maquette La tranchée, des Bertignolles, qui est la genèse du projet, trouvera certainement une petite place dans le futur site, peut être même au niveau de la billetterie, pour donner aux visiteurs une idée de la qualité recherchée dans le projet. Jean-Armel estime avoir passé environ 3 500 heures sur ce réseau qui lui a demandé quatre ans de travail et n'occupe cependant que peu de mètres carrés. Alors, pour produire les 300 mètres carrés envisagés pour la maquette Normandie miniature, il va bien entendu lui falloir s'entourer d'autres maquettistes.

Nous, on s'est projeté sur 27 mois de chantier avec une équipe de 17 personnes et ça me paraît à la fois ambitieux et en même temps réalisable par rapport aux informations que j'ai pu avoir sur d'autres projets d'ampleur qui existent déjà.
On est toujours en recherche de financement. L'idée, c'est de s'appuyer avec un gros sponsor à nos côtés et d'avoir aussi une commune dynamique, une commune qui a envie de dynamiser son tourisme à travers une activité comme la nôtre, qui est une activité culturelle, touristique, pédagogique et qui va valoriser le territoire normand. Donc, évidemment, c'est important pour nous d'être accompagné, d'être de travailler main dans la main avec une commune qui va avoir envie de développer son tourisme à travers une activité comme la nôtre. On part sur un environ hors foncier parce que c'est difficile de se projeter aujourd'hui sur une valeur foncière. Mais hors foncier, on est sur environ 2 millions 2.

Forcément, Normandie Miniature fait penser à des réalisations préexistantes, à commencer par Mini-Word à Lyon. Alors pour Jean-Armel, est ce une source d'inspiration ou souhaite-t-il faire autre chose et autrement ?

Bien sûr, c'est inspirant et bravo à Richard Richarté qui s'est lancé dans le projet Mini-World Lyon. Évidemment, c'est très inspirant. J'ai visité celui de Toulon aussi. Il y a des technologies qu'on a envie de récupérer. Mais nous, notre concept, au-delà d'avoir quelque chose de très animé comme eux, ont très bien fait. On veut aussi s'axer sur le côté découverte et culturel, sur le patrimoine normand et sur le savoir faire. En terme d'expérience visiteur, l 'idée, ça va être de vraiment d'être dans un parcours et de visiter et de découvrir les sites connus et les sites moins connus de la Normandie, donc toujours dans leur environnement et les valoriser à travers ça. On a dressé une liste d'environ 70 sites aujourd'hui, donc une liste non-exhaustive. Évidemment, on se doute bien qu'on en rayera de la liste et qu'on en ajoutera d'autres. Donc on se rapproche aussi de les associations de patrimoine pour nous aiguiller justement sur des sites à produire parce qu'on ne connaît pas toute la Normandie par cœur. Mais mais par contre effectivement. Donc on a envie aussi de créer un contact avec des sachant locaux qui vont nous permettre justement de trouver des sites adéquats.

Avant même son ouverture, Normandie Miniatures pourrait se visiter, car l'une des idées de Violaine et de Jean-Armel serait d'ouvrir au public le chantier de construction de la maquette.

On a en fait très envie de valoriser les métiers de la menuiserie, de l'électricité, et de l'électronique. Et puis faire découvrir aussi les nouvelles technologies comme le dessin par ordinateur, l'impression 3D, la découpe laser. Donc ça, c'est effectivement un volet qui nous tient à cœur pour plusieurs raisons. Effectivement cette raison économique qui va nous permettre d'assez rapidement après le début du chantier de pouvoir créer du visitora et de l'autre côté, de pouvoir faire découvrir. Et puis transmettre, de transmettre du savoir aussi. Et puis, et puis faire découvrir, susciter des vocations.

Jean-Armel espère que la construction de la maquette pourra commencer en septembre 2026. L'année, 2025 sera quant à elle consacrée à faire la promotion du projet par une tournée dans la région. Après son passage au Mont-Saint-Michel le diorama la Tranchée des Batignolles sera ainsi exposé au Hara National du Pin tout près d'Argentan dans l'Orne entre le 6 février et le 6 mars. Par la suite d'autres lieux viendront compléter cette première liste dans les autres départements de la région. Si vous souhaitez suivre, et même soutenir le projet, vous pouvez vous rendre sur sa page Ulule où des posts sont publiés régulièrement de manière à vous permettre de constater son avancée, le projet Normandie Miniature a également un compte Instagram et une chaîne Youtube et le réseau La tranchée des Batignolles, un compte Instagram, il s'appelle le P'tit train de Saint-Lazare.

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