La gare de Saint-Frézal de Ventalon
à l'échelle N
La gare de Saint-Frézal de Ventalon à l'échelle N
Transcription :
Saint-Frézal de Ventalon, au cœur des Cévennes Méridionales. Sa 100 aine d'habitants, et sa gare …. Nous sommes dans les années 60. La Compagnie des Chemins de Fer Départementaux exploite ici l'une de ces lignes de montagne, sur le réseau dit du Vivarais et de la Lozère. Une 50 aine de km pour relier Florac, la sous-préfecture de la Lozère à Sainte-Cécile d'Andorge dans le Gard, ou une correspondance était assurée avec les trains circulants sur la ligne des Cévennes, vers Nîmes, Marseille, ou même Paris. La ligne fut construite entre 1904 et 1909. La topographie des lieux contraignit les ingénieurs à concevoir de multiples ouvrages d'art. La route est coupée à 147 reprises par des passage à niveau, soit en moyenne un tous les 300 mètres, 53 ponts et viaducs, un au km, et enfin 15 tunnels. Elle voyait passer à ses débuts 3 trains mixtes par jour assurés par des locomotives Mallet venues du réseau du Vivarais voisin, puis par des autorails De Dion ou Billard. Les convois mettaient 2 heures et demie à relier les deux terminus distants d'une 50 aine de km. Arrivés en gare de Saint-Cécile d'Andorge, les voyageurs qui souhaitaient poursuivre leur chemin changeaient de train, pour emprunter ceux de la compagnie du PLM. Les marchandises étaient quand à elles transvasées dans des wagons à voie normale. A la descente, il s'agissait beaucoup de bois de pin et de châtaignier, qui était utilisé pour soutenir les galeries des mines des Cévennes, mais aussi de prunes, de châtaignes et de cèpes et les jours de marchés d'animaux. A la remontée, surtout du vin et du charbon. Originalité de la gare de Saint-Frézal de Ventalon, elle a été implantée à l'écart du village, sur une emprise isolée qui servait de plateforme de débord pour le chargement des grumes et du bois. Même si elle a contribué au développement de l'économie locale, voire, celle de tout le département de la Lozère, cette ligne ne fut jamais vraiment rentable et finalement fermée le 31 mars 1968. Le démantèlement de son infrastructure fut assez vite réalisé, au profit de la route qui récupéra une bonne partie des emprises.
Le site réel de la gare de Saint-Frézal de Ventalon a été transposé sur ce petit module, réalisé par Rémy Malen du club Le Carrefour du Rail installé à Quissac, dans le Gard voisin. Comme Rémy est un Niste de longue date, c'est vers cette échelle qu'il s'est naturellement tourné pour ce travail. Et comme il s'agissait ici de voir circuler un chemin de fer établit en voie métrique, il a plus précisément travaillé à l'échelle Nm, le N métrique. Le matériel roulant est à l'échelle N, c'est à dire au 1/160 ème, mais la voie et l'écartement des essieux est de 6,5 mm, ce qui correspond aux normes de l'échelle Z.
Je suis Niste au départ et en recherchant des réseaux locaux et pour en avoir relativement peu rencontré, j'avais une certaine approche, une certaine vision sur le chemin de fer du Vivarais qui est un chemin de fer à voie métrique, et quand j'ai exploiter tout ce qu'on faisait, les possibilités, je me suis développé, orienté sur le CFD de Lozère, qui sont du N métrique. On travaille sur 2 échelles : on travaille sur le N, au 1:160ème, on travaille sur le Z donc les châssis moteurs sont au 1:220ème. La voie c'est du Z, et tout l'aspect carrosserie de matériel, c'est du N.
Peu ou pas de matériel des CFD De Lozère dans le commerce à ces échelles, Rémy à du par conséquent tout construire pour réaliser son réseau. Il a pu cependant compter sur l'aide de ces collègues Niste réuni au sein de l'AFAN, l'Association Française des Amis du N.
Du matériel, on peut en trouver par l'intermédiaire de l'AFAN, on arrive à avoir pas mal de moules donc ça se développe en interne à l'AFAN parce que malgré tout, il y a quand même des adhérents qui pratiquent cette échelle donc il y a quand même une section au niveau des adhérents qui pratique cette échelle. Après il y a de la construction personnelle, il y a du matériel qui est prêt, des carrosseries qui sont prêtes donc après c'est des jeux de peinture, des jeux d'adaptation sur les châssis moteurs et voilà, c'est toujours du développement, de la recherche en permanence. C'est des caisses qui arrivent, on peut les avoir toutes montées ou en partie montées, on choisit l'option qu'on veut et après il y a à adapter sur les châssis motorisés qui correspondent le mieux à la réalité puisque bon, il faut avoir les écartements quand même des bogies, ce qui convient et une fois qu'on a trouvé la bonne dimension et la bonne voiture on arrive à quelque chose d'hyper intéressant. Surtout les CFD, il y a du matériel spécifique qui roule et chaque chemin de fer départementaux, surtout les CFD du nord ou la Lozère, tout le matériel n'a pas circulé sur toutes les lignes donc il a fallu faire des recherches de matériel spécifique qui pouvait circuler sur ces lignes et une fois qu'on a fait la sélection du matériel qui va bien, charge à nous de mettre en œuvre et surtout de pouvoir mettre en exécution le travail pour avoir un rendu qui soit le plus proche possible de la réalité.
Le réseau a été astucieusement construit sous la forme d'un show case, une boîte en quelque sorte qui peut s'ouvrir ou se refermer grâce à un panneau amovible sur lequel quelques indications historiques et techniques, ainsi que quelques photos d'époque du site peuvent être présentées. Le tout est monté sur des pieds dotés de roulettes. Un dispositif qui peut-être installé ou désinstallé en quelques minutes seulement. Ici c'est à Montélirail que la gare de Saint-Frézal de Ventalon était exposée.
Montage, démontage, c'est 10 minutes. Il n'y a aucune connexion tierce qui se fait au niveau du réseau donc tout est inclus dans le module, en fait c'est juste déplier des pieds et ouvrir un toit, mettre le matériel roulant dessus et brancher l’électricité. Et je le fais rouler jusqu'à mon véhicule, parce que c'est sur roulettes.
Bien heureux exposant qui peut s'installer ou repartir en à peine 10 minutes, là ou certains réseaux nécessitent plusieurs heures de manutention. Du coup, Rémy envisage sereinement un prolongement de sa maquette.
Il va y avoir une suite pour le premier semestre 2017 qui est prévue, qui sera exactement de même architecture et ce sera un viaduc qui va être en aval de la ligne, à 4 km du même bâtiment, c'est le viaduc de Corbières, dans le ravin des Corbières, c'est un viaduc qui va faire une suite logique.
Une suite que l'on découvrira sans doute au détour d'une prochaine exposition.
La semaine prochaine dans Aiguillages, autre exposition, autre réseau et autre échelle, nous découvrirons la maquette de l'Association des Modélistes Ferrovaires de Romilly sur Seine, un réseau habituellement installé et ce n'est pas banal, dans une station service, mais qui était présenté ici à l'exposition Model Trains 2017, organisée par les modélistes de l'AMFR.
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