La fête du Train au Pays des Grands Noms

(Meursault 2019)

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La fête du Train au Pays des Grands Noms (Meursault 2019)

Transcription :

La Fête du Train au Pays des Grands Noms, la 5ème du nom, vient tout juste de refermer ses portes à Meursault, en Bourgogne, c'était le week-end dernier, encore une fois un magnifique plateau, constitué pour l'essentiel de réseaux jamais présentés en exposition. Vous avez raté ce rendez-vous, vous y étiez, mais peut-être n'avez vous pas tout vu, alors, retour pour vous, en images sur cette exposition.

En quelques années, la Fête du Train au Pays des Grands Noms est devenu le rendez-vous incontournable des amateurs de trains, en modèles réduits. Tous les 3 ans, celui-ci arrive comme un point d'orgue marquant la fin de la saison automnale des grandes expositions de modélisme ferroviaire. A Meursault les visiteurs viennent parfois de loin car ils savent qu'ils sont assurés de savourer un grand cru.

La cuvée 2019 réunissait une petite 30 aine de réseaux, triés sur le volet. Pour espérer exposer à Meursault, il faut en effet montrer patte blanche, ou plutôt présenter aux organisateurs une série de photos de sa maquette quand elle est encore en cours de construction, pour avoir une chance d'être sélectionné. Un autre secret de fabrication de cette exposition, c'est sa périodicité, la Fête du Train au Pays des Grands Noms, ne revient que tous les 3 ans.

Ça permet, 3 ans, le renouvellement et comme vous le savez le passeport c'est d'être à Meursault en exclusivité ou lorsqu'il y a des agrandissements de réseaux ou de modules qui permettent de créer cet engouement de la part des exposants mais aussi des visiteurs. On essaye de marier la qualité avec l'accueil, notamment. Cette passion du modélisme, comme je le dis souvent vous savez, le modélisme a besoin d'être dépoussiéré, je crois que ce n'est pas le train électrique qui tourne autour du sapin de Noël, c'est véritablement des scènes de théâtre, c'est véritablement des tableaux vivants, et moi je suis vraiment très heureux et je félicite l'ensemble des acteurs et des réalisateurs qui conçoivent des réseaux splendides. L'objectif de ce salon, c'est aussi de créer de l'économie, et je suis heureux que les artisans, les entreprises, les start-up qui sont à nos côtés pour ce week-end, soient dans une dynamique et puissent évidement fournir tous les éléments nécessaires pour que les acteurs, les talents, puissent développer notamment leurs talents sur des réseaux magnifiques.

Au cœur de l'exposition, se trouvent bien sur les réseaux, mais ils ne sont pas le seul point d'intérêt. Le salon est organisé en quais sur lesquels les visiteurs sont invités à se promener. Ils sont accueillis à l'étage sur le premier d'entre-eux, le quai culturel. A chaque édition, une thématique est définie. Cette année celle-ci était le poste d'aiguillages et son environnement. La cité du train de Mulhouse y contribuait sous la forme d'une mini-exposition.

Là, exceptionnellement, on a sorti des pièces de nos réserves qui présentent pour la plupart d'entre-elles la particularité d'être des pièces réalisées par des apprentis de la SNCF à l'époque, donc des pièces qui datent d'une certaine époque, pour certaines, les plus anciennes on est avant guerre, et des pièces qui étaient réalisées par ces apprentis qui restituaient en quelques sortes, j'allais dire sur le mode de ce qui se fait dans le compagnonnage, ce qu'ils avaient appris pendant leur apprentissage. Donc là on est évidement sur des pièces qui ont un attrait avec le thème proposé cette année avec notamment des pièces qui sont absolument extraordinaires comme cette table d'enclenchement que l'on va voir derrière nous, ou alors la pièce que l'on voit juste derrière moi.

La Cité du Train qui pour la deuxième année consécutive se réjouit d'avoir passé vendredi dernier le cap des 100 000 visiteurs et de voir la SNCF orienter très sérieusement sa politique de communication vers ses origines, son historique et son patrimoine. Reste à voir si cette tendance sera maintenue avec le changement de présidence à la tête de l'entreprise, Sylvain Vernerey avouant qu'il était encore trop tôt pour mesurer l'impact que l'arrivée de Jean-Pierre Farandou pourrait avoir sur la vie de la Cité du train, la SNCF étant propriétaire de l'essentiel de la collection qui y est présentée. Mais changeons de quai pour passer sur celui des Dioramas. Thomas Schmidt fait parti des habitués de la Fête du Train, ou il expose très régulièrement ses nouvelles créations. Cette année il est aller chercher son inspiration sur un marché célèbre.

Cette-fois, j'ai choisi un thème asiatique. Je suis tombé sur les vidéos sur le fameux marché Maeklong en Thailande, ou le train traverse au milieu du marché et là, ça m'a fasciné. Après, j'ai cherché des photos, j'ai fais des recherches et finalement je suis tombé sur des scènes du Vietnam, de Thailande, d'Inde, et j'ai fais un mélange de tout ce que j'ai trouvé. Si l'on cherche vraiment, on découvre qu'il y a partout des marchés sur les rails, je ne sais pas pourquoi. Peut-être que c'est parce-que c'est moins cher, mais il y en a vraiment de partout dans le monde, et les trains passent régulièrement. Je ne sais pas comment ça marche, si il y a des morts ou des blessés, mais apparement ça marche. C'est fascinant ! En Europe, c'est impossible.

Ce réseau a été construit par Thomas au 1/35ème, une échelle assez prisée par les concepteurs de dioramas militaires.

Si Thomas est un habitué de Meursault, ses voisins du Seine Modele Club Ferroviaire (SMCF, notez bien cet acronyme) y exposaient pour la première fois.

On est, juste à côte de Rouen en fait, donc en Seine Maritime, sur une petite commune qui s'appelle Morgny-la-Pommeraye, donc c'est un petit village, et on est un petit club aussi puisque l'on est 13 membres, on a le réseau modulaire HO que vous voyez derrière moi, on a aussi un réseau fixe sur lequel on peu aussi intégrer les modules pour que tout le monde puisse rouler, et on a aussi un réseau N.

Le réseau présenté à Meursault, est à l'échelle HO il évoque une ligne quelque part en Normandie.

Ça représente une petite gare de passage, avec une voie d'évitement, l'idée c'était de dire que c'était une ancienne double voie qui est passée en voie unique, ça permet de faire des manœuvres de trains. Cette petite gare dessert aussi un EP, qu'on voit à l'autre bout, l'EP étant une inspiration libre d'une usine qui ferait du ciment et de l'acier en fait,

Le pilotage du réseau est partiellement pris en charge par l'informatique

Pour Meursault, on l'a automatisé, ça évite les collisions, ça permet aussi de respecter la signalisation, en sachant que la partie de l'EP elle est manuelle, c'est nous qui gèront les va et vient, et qui manipulons les wagons.

Parmi les réseaux déjà présentés à Meursault il y a 3 ans, il y avait le très remarqué dépôt de Saint-Maxime en Bugey, dont la rotonde est inspirée de celle de La Mouche à Lyon. Un réseau qui a de nouveau été invité, car il a connu une importante évolution.

Je me suis totalement inspiré de la rotonde de la Mouche, ce que j'ai beaucoup aimé à la Mouche, c'est la structure métallique qui surplombe l'entrée des voies et puis toute la charpente en bois qui est absolument somptueuse, et donc j'ai essayé de reproduire ça. Je suis parti de photos, avec des engins réels sur les photos, je n'avais pas trouvé encore les plans et c'est uniquement quand la rotonde a été terminée que j'ai retrouvé les plans et finalement je ne suis pas très très loin de la réalité, donc, je suis dans les clous. Il y a 3 ans, plein d'amis m'ont dit, un module carré, c'est pas suffisant ! Donc, je leur ai tous répondu, non non, ça suffira très bien. Arrivé à Dijon, ça a commencé à me travailler, et je pense qu'à Auxerre, j'avais dans la tête le plan tel que le réseau existe aujourd'hui, et j'ai mis 3 ans pour faire son extension. La philosophie, c'est un va et vient entre la rotonde essentiellement et une voie unique et l'entrée du dépôt, qui est située au-delà du saute-mouton.
Les itinéraires sont établis grâce à un pupitre de commande pris en charge par madame, et qui ne passe pas inaperçu. Il ferait presque penser à un PRS.

Je voulais absolument faire une commande de réseau qui ne soit pas une commande de jouet. Donc, je me suis inspiré, parce-que les spécialistes verront que ce n'est pas vraiment un PRS. La commande se fait par itinéraires, les aiguillages sont asservis aux itinéraires ainsi que la signalisation. Il y a des itinéraires d'entrée, et des itinéraires de sortie qui sont détruits, qui peuvent être mis en mémoire, et tout ça fonctionne grâce à un Arduino.

Des technologies innovantes, il y en avait aussi en démonstration sur le module exposé par Gilbert Danguiral, qui nous avait présenté il y a 3 ans la gare d'Aurillac.

Ce réseau il n'est plus chez moi, il a été cédé à une personne, donc je n'ai plus Aurillac, par contre, il y avait un dernier challenge à faire sur Aurillac c'était la plaque tournante, c'est pour ça que cette année, je suis à Meursault encore avec la plaque tournante Aurillac.

Une réalisation appelée à venir compléter le réseau représentant la gare, mais qui à elle seule est pleine de défis à relever.

Il y avait un défi d'abord parce-que c'était une plaque de 17 mètres, donc il n'y en a déjà pas dans le commerce. L'idée était de motoriser signaux d'entrée de plaque et les doigts de verrouillage et ensuite, il y a un autre énorme challenge, c'est que c'est une plaque à voies imbriquées, c'est à dire que c'est une plaque sur laquelle sur 180° il y avait 24 voies, et aujourd'hui dans le commerce, on ne trouve que des plaques non imbriquées parce-que dès que l'on est imbriqué on se retrouve à gérer comme les cœurs d'aiguillages, les polarités de chaque cœur de voie. Ce qu'il faut savoir c'est que la plaque est gérée par un Arduino, qui gère un moteur pas à pas, et donc en même temps l'Arduino gère à l'aide d'un relai les polarités. Si c'est les voies paires on a une polarité, si c'est les voies impaires, on a une autre polarité.

Autre défi que Gilbert s'est lancé, celui de réaliser une draisine d'inspection basée sur le châssis d'une 2 chevaux.

Aurillac va être fini, je vais attaquer une nouvelle gare, et la nouvelle gare que j'attaque s'appelle La Roquebrou, et sur La Roquebrou, il y a une particularité, il y a eu en France, une des seules draisines d'inspection faite sur une base de deux chevaux. Et donc, le challenge, s'était de réaliser une deux chevaux d'inspection qui roule. En plus, il y avait deux autres challenges, il fallait qu'elle ait les phares fonctionnels et qu'on puisse mettre le bonhomme avec le bras à la portière. Il y a une personne qui m'a aidé qui s'appelle Claude Ballada, qui est un électronicien chevronné, et donc lui il a réalisé la partie électronique. Et donc, l'idée de base, comme il n'y a pas de place, c'est d'utiliser les cartes électroniques comme châssis de la machine. Et, elle ne peut fonctionner que si il y a un Power Pack. S'il n'y a pas de Power Pack, c'est impossible de la faire rouler. Le châssis, donc l'électronique fait 7 grammes, la carrosserie fait 7 grammes. Il y a 14 grammes sur les rails. Et en plus, on travaille avec des roues en N, donc au niveau de la prise de courant, c'est infernal. C'est le Power Pack qui sauve tout. Il y a un décodeur, et le Power Pack, c'est une réserve d'énergie et on pourra faire la démonstration de ce que fait la réserve d'énergie.

J'aurais pu m'arrêter plus longuement encore devant bien des réseaux, je le ferais dans de prochains numéros d'Aiguillages, pour aujourd'hui, je vais réserver ma dernière halte à la maquette du Rail Modélisme Châtelnoyen, Saint-Léger sur Dheune, dont les tous premiers modules avaient été présentés il y a 3 ans à Meursault, mais qui cette-fois ci comme promis alors était bel et bien terminé. Un réseau dont Denis Gamard est à l'origine.

Alors, c'est un peu mon idée, parce-que le travail est vraiment tout à fait collectif. Mon idée pourquoi ? Tout simplement parce-que j'ai racheté cette gare pour en faire mon domicile personnel, et on cherchait une idée de réseau, et puis finalement on s'est dit que le double voie qui allait de Chagny à Montchanin était plutôt sympathique parce-qu'il y avait beaucoup de diversité de matériels, à la fois à l'époque de la vapeur, et à celle du début du diesel. C'est aussi pour ça que l'on a chois la période plutôt fin des années 60. Donc la ligne en fait, elle va de Chagny qui est sur la ligne électrifiée Paris-Dijon-Lyon, juqu'à Montchanin ou il y a une bifurcation. On va à la fois à Paray-le-Monial ou à Nevers. Les voyageurs qui utilisaient la gare étaient beaucoup dans les années 60, années de la reproduction du réseau, des ouvriers qui allaient au Creusot. Il y avait un train avec 3 pattes PLM qu'on a reproduit, qui circule là, qui amenait des ouvriers, parce-que le Creusot était un des grands sites industriels français qui drainait énormément de main d'oeuvre.

Beaucoup de choses à découvrir rien que sur ce quai réseau, mais Meursault, c'est aussi un éco système, ou les modélistes peuvent venir trouver ce dont ils ont besoin pour la création de leurs modules, et il y avait aussi un quai boursier sur lequel étaient réunis différents commerçants et un quai artisan sur lequel REE s'était installé pour présenter ses nouveautés pour 2020.

Nous lançons la gamme métrique, nous la développons et donc nous annonçons sur Meursault, le BB400, le diesel BB400 qui pourra se décliner d'ailleurs en voie normale également avec des variantes. En voie normale, nous présentons les BB MTE décorées, sur l'exposition de Meursault, la Capitole et une BB9200 Origine verte, qui s'annonce très très belle, qui aura un très bon accueil, qui sera disponible au printemps, sur avril, mai, juin et puis nous profitons de l'expo de Meursault pour faire une annonce importante d'une nouvelle série de voitures voyageurs, c'est la série des voitures PLM à boggies, qui commence avec des voitures en bois, donc nous développerons la gamme des voitures en bois avec des voitures des années 1920 … et ensuite, après, nous déclinons cette gamme avec de la métallisation 26, et puis il y aura également de la métallisation 36 par la suite. Il y aura également les voitures modernisées qui en découlent, donc la 7D et la B4D.

La Fête du Train au Pays des Grands Noms a bénéficié cette année d'un climat météorologique favorable, on se souvient de précédentes éditions sous la neige, le verglas ou le brouillard, en revanche le climat social était nettement moins bon dans l'ensemble du pays et pas mal d'amateurs ont du renoncer à faire le déplacement, ce qui fait que le nombre de visiteurs n'a pas été à la hauteur de ce qui était espéré, dommage c'était pourtant un excellent cru. Pour attendre la prochaine édition, il faudra faire preuve d'un peu de patience, ce sera en décembre 2022.

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