Mini-World Lyon

L'envers du décor

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Mini-World Lyon L'envers du décor

Transcription :

Bonjour et bienvenu dans les Rendez-vous du Lundi d'Aiguillages. Il y a très longtemps que je n'avais pas été à Mini-World, et pour cause, le parc était resté fermé depuis le mois de mars dernier en raison de la crise sanitaire, mais ça y est, il vient tout jute de rouvrir ses portes. Les derniers reportages que j'avais réalisés là-bas étaient souvenez-vous consacrés à la construction des deux nouveaux mondes, Mini-Lyon d'une part et la Côte d'Azur d'autre part. A propos d'ailleurs de Mini-Word Côte d'Azur, ça y est, tous les modules qui étaient construits à Lyon sont partis maintenant à Toulon, et les deux mois qui viennent vont être consacrés à l'installation de la maquette sur place, d'ici à son inauguration le 9 décembre. Les ateliers de Lyon sont donc maintenant bien vides, d'autant qu'une grande partie de l'équipe à rejoint les modules à Toulon. De ce fait, ce que je vous propose aujourd'hui c'est d'aller revisiter les tout premiers mondes qui ont été construits à Mini-World, mais sous un angle bien particulier. Mais juste avant, si vous êtes un membre de la chaîne Youtube d'Aiguillages ou un Aiguillonaute inscrit en Première classe, pour ceux qui ne savent pas encore de quoi il s'agit, les Aiguillonautes voyageant en Première classe ce ceux qui ont choisis de soutenir financièrement l'existence d'Aiguilages, et les membres ce sont les personnes qui ont activé l'option « Rejoindre » qui se trouve directement sur la chaîne Youtube d'Aiguillages et qui contribuent financièrement à la production du magazine en passant par Youtube, et bien je vous offre de quoi réaliser une visite virtuelle ou réelle de Mini-World. Tout d'abord, ce Dvd qui vous raconte les coulisses de la construction de Mini-World Lyon ou alors ce supplément de Clés pour le Train Miniature qui raconte lui aussi dans le détail et avec force photos, les coulisses de la création de ces 3 premiers mondes, et puis enfin si vous n'êtes pas très loin de Lyon, ou que vous compter y passer prochainement, je vous offre deux entrées gratuites à Mini-World. Pour les obtenir c'est très simple, je vous rappelle qu'il faut juste être membre de la chaîne sur Youtube ou inscrit en Première classe sur le site d'Aiguillages, et d'ailleurs, il n'est pas trop tard pour le faire si ce n'est pas encore le cas, vous me laissez ensuite soit un commentaire sous cette vidéo, soit un message sur les réseaux sociaux d'Aiguillages, ou encore, vous m'envoyer un mail, en me disant si vous êtes intéressés par le DVD, le supplément ou les deux places pour aller visiter physiquement Mini-World à Lyon et je vous envoie tout ça.

A sa création Mini-World c'était une maquette d'un peu plus de 300 mètres carrés, la plus grande de France ouverte au public. Les visiteurs étaient amenés à déambuler dans 3 mondes imaginaires la Ville, la montagne et la campagne, mais il en est un 4ème qui leur reste le plus souvent totalement méconnu, c'est l'envers du décor.

Et si l'on peut littéralement parler d'un 4ème monde à propos des coulisses de Mini-World, c'est qu'une visite derrière la maquette, révèle des points de vues inédits et des détails tout aussi soignés que ceux présentés côté public. Cet univers parallèle, c'est le plus souvent Serge Julienne qui se charge de le faire découvrir aux visiteurs qui ont opté pour une visite technique et le moins que l'on puisse dire, c'est la plupart de ceux qui s'aventurent avec lui derrière la maquette, découvrent un monde dont ils ne soupçonnaient même pas l'existence.

Alors déjà, ils ne s'attendent pas à voir toute cette structure, ils pensent qu'il n'y a pratiquement rien derrière, alors que là, on se trouve du côté des gares cachées. Quand j'amène des gens qui connaissent un peu, et bien là, ça, ça leur parle et ils préfèrent même à la rigueur être de ce côté plutôt que de l'autre côté, et puis après, on explique tout. Comment ça fonctionne, le mode de fonctionnement analogique, le mode numérique, les différents écartements de voies, le nombre de trains qui circulent etc ...

Autant vous dire qu'une visite avec Serge, peut largement déborder au-delà des 45 minutes officiellement annoncées. Vous découvrirez que ces gares cachées permettent d'alterner les trains en circulation sur les différents réseaux que compte la maquette et qu'ils sont particulièrement nombreux à être prêt à s'élancer sur les voies côté public.

Entre 120, ça peut aller jusqu'à 150, ça dépend des jours, parce-que il y en a qui peuvent être en maintenance, mais en moyenne c'est 120 trains qui tournent sur 11 réseaux qui sont indépendants. Ça veut dire quoi, et bien que là on est sur la partie campagne, et bien il y a à peu près trois/quatre réseaux qui sont là. Ce ne sont pas les mêmes qui vont tourner du côté de la montagne ou même en ville. La seule ligne qui fait toute la maquette c'est la ligne TGV, la ligne à grande vitesse, qui parcours toute la maquette tout le long.

Il y aurait bien encore un autre point de vue à envisager pour découvrir le réseau sous tous ces angles, mais celui-ci est réservé à quelques privilégiés chargés de la maintenance. Ils peuvent littéralement se glisser pratiquement de partout dans ces mondes.

On a disséminé des accès dans tout le décor, c'est prévu dès que l'on conçoit une partie de décor, on prévoit aussi des trappes, que l'on appelle des trous d'homme. On passe sous la maquette, on soulève des trappes et on peu accéder vraiment … en principe, tout est accessible. Tout a été prévu.
Il y a des endroits ou l'on marche sur la maquette, bien entendu, moi je n'y monte pas, parce-que je suis un peu trop lourd, mais il y des endroits qui sont prévus. Donc on enlève les chaussures et on monte en chaussettes sur certains endroits, il y a même un endroit, on a l'impression que c'est une rivière, on peur marcher sur la maquette.

Autre surprise réservée aux visiteurs des coulisses de Mini-World, c'est la révélation de la véritable nature des montagnes, qui à l'inverse des vraies, sont creuses et conçues pour être les plus légères possibles.

Si tu regardes bien, il y a deux montagnes. Il y a cette petite montagne et la grosse montagne, celle ou il y a la rampe hélicoïdale qui est visible pour le public et là, la petite montagne qui tu verras déjà est quand même une belle bête et on voit toute la structure, qui est creuse. Et ça surprend beaucoup de gens qui pensent que c'est un gros bloc, alors que c'est un ensemble de petits modules. D'ailleurs quand on regarde, c'est relativement léger, on les soulève très facilement, et c'est un peu en trompe l'oeil, parce-que quand tu regardes, tu vois bien que la montagne n'est pas d'un seul tenant. N'oublies pas qu'on a construit dans un atelier et qu'il a fallut faire le déménagement, donc il a fallut tout faire en petits modules tout simplement, qui s'assemblent.

Un savoir faire qui a été acquis à l'époque de cette première construction et qui est appliqué maintenant à tous les autres, ce qui a permis d'envisager sereinement de construire à Lyon des modules qui pourront être installés virtuellement n'importe ou dans le monde.

Donc là on arrive de l'autre côté de la montagne. J'aime bien m'arrêter ici parce-que souvent, je montre aux gens que le décor, on l'a travaillé jusqu'au bout. Quand tu regardes ici, regarde le traval de sculpture que l'on a fait sur les parois rocheuses de cette ravine, de cette rivière asséchée, ça a demandé un gros travail parce-que toutes les parois sont sculptées, ce ne sont pas des moulages, donc ça a demandé un gros travail avec un couteau, un scalpel, pour sculpter. Et il n'y a que quelques personnes, ceux qui sont de ce côté qui voient le travail. Et puis je parle aussi du barrage de Vouglans qui est là-bas, qui est le seul décor réel, au milieu de tous nos mondes imaginaires de ce côté, puisque l'on a commencé par la ville, la montagne et la campagne, des monde imaginaires, contrairement à Lyon qui et réel, et dans ces mondes imaginaires le seul côté réel est le barrage de Vouglans, avec son lac, son plan d'eau, le bateau à aube le Louisiane qui est réel aussi, le pont blanc qui s'appelle le pont de la pile, tout ça est copié sur la réalité.

On travaille avec un mélange de map et de cellulose, donc ce n'est pas du plâtre, pour moi l'avantage du map c'est que il met longtemps à sécher, 24 heures, au moins, donc ça laisse le temps de le travailler, alors que le plâtre, il sèche en 10 minutes donc c'est pas possible pour le travailler. Alors, que le map, quand il est sec, le deuxième avantage c'est qu'il est dur comme du béton. Et on a pas besoin de mettre de couches épaisses pour que ça tienne. Quelques clients me demandent aussi quelle est la technique pour faire une rivière, j'attire leur attention en leur disant que souvent, le plus difficile à faire dans une rivière, c'est le fond, c'est pas tellement de couler de la résine, c'est de faire le fond avec tout un tas de mélanges de couleurs pour faire des aspects plus profond … Une fois qu'on a fait le fond, on va couler notre résine en plusieurs couches bien entendu, puisqu'il faut couler des couches minces, attendre chaque fois 24/48 heures, et puis couler une deuxième couche, une troisième couche. Quand on arrive à la dernière couche, ce qui est intéressant, c'est que quand elle est au deux tiers ou au trois quarts sèches, on peut encore la travailler dessus, ce qui permet de faire des petits filets d'eau, etc … Avec une pointe, on peu étirer pour faire de l'effet.

Dans la longueur, on vient ainsi que parcourir d'un bout à l'autre de l'arrière de la maquette, une 50 aine de mètres. Et on se retrouve ici face à un ensemble de composants électroniques voire même informatiques. Pour nous expliquer comment les trains roulent en quasi totale autonomie sur les réseaux de Mini-World, Serge va passer le relais à Claude Ferrari qui a été chargé de la mise au point de l'ensemble. Je vais reprendre et résumer ici les propos de Claude dont un souci de micro va nous priver. Bien sur vu la taille de la maquette, il est largement fait appel à l'informatique. Les réseaux de Mini-World fonctionnent par conséquent en numérique, et la centrale qui a été choisie pour alimenter les voies et envoyer les ordres de marche aux différents engins moteurs est celle de Lenz. Il y a 11 circuits indépendants sur la maquette, on fait donc appel à 11 centrales pour les commander. En fonction du nombre de trains qui peuvent se retrouver simultanément sur les voies en particulier, celles des gares cachées se pose le problème de la puissance à pouvoir délivrer. Ce ne sont pas les centrales qui l'a distribuent, mais des booster de chez LDT. Pour éviter les déperditions inhérentes à la longueur des câble électriques, il y a 2 km de voies à Mini-World alimentées par 200 km de câbles, ces appareils sont installés au plus près des zones à alimenter.
Les appareils de voies qui à Mini-World se résument aux aiguillages, à deux boucles de retournement et quelques signaux, sont quant à eux commandés par des interfaces de la marque Sprog. Il y en a là aussi, une par circuit, qui est connectée à chacun des décodeurs d'accessoires. Pour être complet, sur ce dispositif, on trouve également ici des boîtier de rétro-signalisation qui récupèrent des informations sur la position qu'occupent les trains sur le réseau. Enfin, ce sont des mini-ordinateurs sur lesquels tournent le logiciel libre RockRail qui pilotent l'ensemble. Globalement, ce sont les mêmes principes qui ont été repris pour la construction de la nouvelle maquette Mini-World Côte d'Azur, du moins pour la circulation des trains car pour celle des véhicules routiers il en va tout autrement, mais comme cela pourrait largement faire l'objet d'un autre reportage à part entière, je vais m'arrêter là pour aujourd'hui et vous donner rendez-vous Jeudi, pour de nouvelles aventures sur les rails.








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