Mini-World Lyon

L'avancement du projet en avril 2015

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Mini-World Lyon L'avancement du projet en avril 2015

Transcription :

La première des nouveautés et non des moindres, c'est que nous ne sommes plus à l'usine Taze, mais à quelques dizaines de mètres de là dans une autre friche industrielle en attente de démolition celle-ci, que les promoteurs du projet ont pu louer, dans l'attente du déménagement définitif dans le centre du Carré de Soie, également à quelques pas de là. Pour ceux qui n'auraient pas suivi les épisodes précédents, rappelons que le parc de loisirs Mini World Lyon devait initialement s'installer dans une ancienne usine textile, sur deux étages. Au premier, les bureaux et les ateliers, au second, les mondes miniatures. Finalement il s'est avéré que la réhabilitation de deux étages de cette friche industrielle seraient beaucoup trop coûteuse, et que l'essentiel des près de 4 millions d'euros de budget du projet risquaient d'être rapidement engloutis. Une autre opportunité s'étant présentée dans le quartier, celle de rejoindre des locaux devenus vacants au Carré de Soie, un centre commercial situé à quelques centaines de mètres de là, l'ouverture de Mini World a été repoussée d'un an, le temps que les travaux d'aménagement puissent être réalisés dans les futurs locaux. Un nouveau problème se posait alors, que nous avions évoqué avec Jean-Marc Harté en décembre, dans le précédent numéro d'Aiguillages consacré à Mini Wordl Lyon : Celui de la place. Avec deux tiers des mondes déjà construits, ou à tout le moins bien avancés, il fallait trouver une solution pour stocker les modules prêts, de manière à dégager de l'espace pour construire les suivants. La solution envisagée alors, était de construire une mezzanine ou des étagères pour mettre à l'abri les parties de la maquettes terminées. Mais se posait alors le problème de l'impossibilité de réaliser des tests de circulation des convois ferroviaires et routiers. Alors Richard Richarté, le promoteur du projet, s'en est allé faire du porte à porte dans le quartier, et a fini par dénicher un grand atelier désaffecté. La décision de déménager fut prise très rapidement, et grâce au recours à une entreprise spécialisée dans les déménagements industriels, les modules ont pu être transportés sans dommage, dans ces nouveaux locaux provisoires. Un atelier mesurant 45 mètres de long, une taille malheureusement encore insuffisante pour que la maquette puisse y être assemblée en un seul bloc, mais c'est de l'avis unanime de tous les membres de l'équipe déjà beaucoup mieux qu'avant. Richard Richarté est le premier a se réjouir de ce transfert.

On est passés à autre chose. Par nécessité, parce qu'on était à l'étroit, tu as vu en filmant la dernière fois qu'en faisant les 2/3 des mondes on n'avait plus de place. On avait fait le choix de faire une mezzanine pour pouvoir se mettre au-dessus et gagner de la surface mais c'était très compliqué, ça coûtait cher, surtout on n'allait pas pouvoir mettre les modules les uns avec les autres donc faire nos tests car-system qui devraient nous prendre des semaines. Donc la décision a été prise en fin d'année dernière d'essayer de trouver un local pour déménager, et on a eu la chance très rapidement de trouver un local, qui est parfait puisque, tu viens de le visiter, il nous offre une très grande surface d'atelier, c'est-à-dire 1200 m² alors qu'avant on n'avait que 450 m². On a pu étaler complètement nos modules, ils sont derrière moi on peut les voir, c'est tout étalé, et surtout on a aussi des bureaux, donc on est un peu tous mieux, avant on était tous les uns sur les autres, c'était compliqué, là les personnes de la technique peuvent se concentrer sur ce qu'elles ont à faire, tu as pu aller les voir, on a chacun notre environnement et on peut travailler correctement.
Et les maquettistes peuvent voir la maquette parce que jusqu'à maintenant on ne voyait que des petits bouts …
On ne voyait que des morceaux, et ça pouvait aussi poser problème parce que, je prends l'exemple de la montagne que vous voyez derrière moi et qui monte à 4 mètres : évidemment, elle a été faite en plein de morceaux différents, donc un qui faisait le bas, un autre qui faisait la partie de derrière, et vu la configuration de l'usine Taze on était chacun dans un coin. Et quand on a rassemblé les modules on s'est aperçu que les raccords des décors n'étaient pas les mêmes, étant donné que c'est 3 ou 4 personnes différentes qui ont fait les raccords de montagne. Donc il y avait un problème de cohérence du fait de ne pas travailler à côté. On a résolu ce genre de problème en venant ici, et là on peut voir, embrasser toute la maquette et justement pour nous c'est plus valorisant parce qu'on a l'impression d'avancer, et pour les maquettistes c'est plus pratique de pouvoir travailler à n'importe quel endroit, tous en même temps.

1200 mètres carrés d'atelier au lieu de 450 auparavant, et puis de vrais bureaux qui faisaient défaut jusqu'alors voilà qui change la vie des maquettistes.

On est bien, on a pu mettre le début de la partie ville avec la partie montagne, donc le Jura, parce qu'il y a les car-systems qui vont dans le Jura, ça va nous permettre de faire tous les tests car-systems et trains, et une fois qu'on aura fini la partie test car-systems on va démonter la artie Jura pour la remettre avec la montagne, on va rassembler la montagne entière, plus toute la campagne qu'on vient de voir, avec tous les modules finis, en plus tu tombes bien parce que le dernier module « menuiserie » a été fait hier, donc une menuiserie de base, et ensuite on va se mettre à faire le décor : on est dans la dernière ligne droite, là.

Le projet a en effet bien avancé puisque le plus gros du travail était représenté par la ville et son car système très évolué, ainsi que ses nombreux éclairages et ses très nombreuses animations, et par la montagne, qui avec ses 4 mètres de haut a du être conçue en plusieurs morceaux. A côté de ça, la construction du troisième monde va paraître presque facile.

Déjà, toutes les constructions de maisons sont faites, le village des donateurs, les parties maisons, village, camping, tout est fait, après on n'a plus qu'à faire le décor, ce n'est pas la partie la plus compliquée, ce qui a été plus compliqué ça a été la ville, avec les bâtiments, les lumières, les car-systems, les animations, les trains, parce qu'il y a énormément de trains, et un car-system très évolué qui nous a vraiment pris beaucoup de temps. La montagne, c'était compliqué parce qu'il a fallu construire des plateformes en métal, fait en plusieurs morceaux pour que ça s'assemble, donc la campagne, on ne va pas dire que c'est du gâteau, mais c'est plus du décor, et des constructions mais ça ira plus vite.

Mais pour arriver à ça, il a fallu en passer par l'étape d'un déménagement peu ordinaire, et Jean Marc Harté, le chef du projet de Mini World Lyon qui a vu ses précieux modules s'envoler dans les airs, au crochet d'une grue, se souviendra sans doute longtemps de cette journée particulière.

On a été obligés de démonter carrément un mur extérieur pour pouvoir passer nos modules, parce qu'il faut savoir que nos modules sont quand même assez gros, ils font 3,6 x 2,4 mètres, et en hauteur, quand on ne retire pas les pieds, ils sont à 2,2 mètre de hauteur, donc il a fallu passer par là. Nous avons décidé de travailler avec un prestataire très spécialisé là-dedans, qui travaille pour déménager des usines, il y en a même de temps en temps qui font déménager des pianos, donc c'est pour les particuliers mais principalement pour les usines, dans des usines dont les étages sont très hauts, ils ont des grues qui peuvent aller à 30 mètres. Donc une grue est venue pour transporter nos modules, 27 modules très lourds dont un qui faisait près de 300 kg. J'avoue qu pour le premier, qui était assez lourd, on a un peu tremblé, ais en fait les gens sont d'un tel professionnalisme qu'on s'est calmés assez rapidement, et il faut voir, rien que le passage sur les modules on a mis 4 jours, donc c'est vraiment quelque chose qui s'est passé plutôt rapidement, on avait prévu un mois à l'origine, au cas où. Il y a eu un petit peu de casse, mais globalement c'est les vibrations, le froid, parce qu'il faisait très froid, on a évité la pluie c'est déjà bien. Mais quelle joie de se retrouver ici avec des modules qui sont pratiquement tous alignés ! On a la possibilité de se rendre compte réellement des choses, on va pouvoir finir tous nos tests, puisqu'on a suffisamment de surface, ce qui n'était pas le cas là-bas. Ici, on a plus de 36 mètres, m^me si on aurait souhaité en faire 50, mais 36 mètres ça nous permet de mettre le réseau en 2 morceaux, et surtout de voir tout, de commencer à positionner toutes ces choses. Le déménagement nous a permis de nous rendre compte, aussi, de tout ce qui n'allait pas. En l’occurrence, il vaut mieux le découvrir maintenant, à pratiquement 11 mois de l'ouverture, que de le faire 2 mois avant. Là, on sait ce qu'il ne faut plus faire, le déménagement se passera bien, on sait qu'en une semaine on aura déménagé au Carré de Soie, et maintenant on a optimisé nos coupons, nos câblages, nos liens, ce qui va nous permettre de pouvoir faire en sorte que, en tout cas, les 8 modules qui nous restent à faire, ça passe comme une lettre à la Poste.

La montagne et la ville sont globalement en place, il reste maintenant a donner vie a ces modules, pendant que la campagne va commencer à prendre forme.

Le plus gros maintenant, je pense, c'est al campagne. Mais tout ce qui nous reste à faire, ça s'appelle l'animation fixe, si vous avez suivi le blog, en fait on a conçu pratiquement 15 000 petits personnages, il y en a encore d'autres qui vont arriver, ces 15 000 personnages il faut les mettre en scène, il faut faire en sorte que les gens soient heureux à voir tous ces montages. La fête foraine sera mise en place, normalement, fin Avril/début Mai, et rien que dans cette fête foraine déjà il y aura à peu près 2500 personnages qui vont être là, et il faudra bien sûr animer pour faire en sorte que tout ça soit super vivant.

Et pour l'animation de toutes ces scénettes du renfort est arrivé ces dernières semaines chez Mini-World Lyon. Montons au premier étage, rendre visite à ces nouveaux venus.

Ici on travaille sur tout ce qui est développement électronique, mais aussi mécanique, au niveau des animations. On imagine, on crée et on développe des animations, et ensuite on les fiabilise, on les teste, on fait par exemple des tests d'endurance, comme la voiture qui tourne là-bas. On utilise essentiellement Linux pour tout ce qui est développement puisqu'on utilise des mini ordinateurs qui tournent sous Debian, une distribution Linux, et ces mini ordinateurs vont commander tout ce qui est lumière, animation, et boutons sur la maquette, et tout ça est géré par un serveur, et ça va permettre de faire des interactions avec toute cette carte.

Elvira de son côté à trouvé refuge dans la cuisine pour tester une balançoire.

Non, ce n'est pas mon bureau, mais l'endroit où on fait les tests d'endurance, parce que généralement les animations font du bruit, et comme elles tournent toute la semaine (enfin on espère qu'elle tiendront une semaine, du moins), elles tournent ici le temps qu'on les valide et qu'on puisse les user pour les tester. La balançoire a déjà passé le test, là on a juste changé une pièce et on refait le test, mais elle a déjà passé le test d'endurance. C'est plus le cas de la petite voiture qui, elle, passe un test d'endurance classique : on est déjà à 4 matinées.

Chaque maquettiste étant responsable de plusieurs parties à aménager sur les différents modules, ils imaginent les animations qu'ils aimeraient pouvoir installer sur leurs modules et demandent aux techniciens d'en étudier la faisabilité. A charge pour eux d'inventer les solutions à mettre en œuvre pour parvenir l'animation souhaitée.

On part de la balançoire en maquette, donc des maquettistes qui nous donnent la balançoire, et nous on essaye de trouver le meilleur moyen de l'animer de façon à ce que ça se voit le moins possible au-dessus et que tout se passe en-dessous du module, tout caché : on essaye de mettre les moteurs en-dessous, d'agir sur le mécanisme en le cachant le plus possible, avec des aimants, des cordes de piano …

Caio de son côté est en train de mettre au point, l'une des 100 animations réparties tout le long de la maquette, que le public pourra déclencher lui même.

On est parti du plexiglas, on a coupé et on a eu le mécanisme. Avant ça, les maquettistes nous ont donné les schémas, ce qui devait être fait, et on a développé le mécanisme pour que ce soit possible. Il y aura un bouton : quelqu'un appuie comme je l'ai fait ici, mais à la fin ce sera plus joli.

Retour à l'atelier, ou une journée bois attendait les maquettistes ce jour. Il s'agissait de terminer l'infrastructure du 3ème des mondes : la campagne. Christian, l'homme des plans chez Mini World Lyon a donc eu pas mal de travail ces derniers jours.

J'ai dessiné les plateformes de bois imprimées à l'échelle 1, et je suis en train de les coller sur du contreplaqué avant de les découper pour faire des morceaux qui sont derrière moi, et après on s'occupera de faire la pose des voies. Ici, on retrouve principalement les axes de voies avec leurs écartements, et ça permet de les poser dans la foulée. Les gens qui font la pose de voie se servent des tracs qui sont ici sur les feuilles : ils marquent avec un cutter le passage des voies, ils enlèvent les feuilles de papier, ensuite ils posent les semelles de voies et les voies par dessus, avant de finir par le câblage.

Christian qui faisait équipe ce jour-là avec Serge dans la partie campagne de Mini World.

C'est une journée bois, là on termine les coupes pour la fin du premier réseau, de la première structure de Mini World. On utilise des coupes qui sont sorties sur papier millimétré à l’ordinateur on les reporte sur les panneaux de bois, et on les découpe pour les assembler et faire une structure en volume. Et maintenant on va poser les reliefs de manière à implanter les bois, les routes, la carrière, notamment ce que je fais en ce moment.

Forcément plus modestes que ceux de la montagne, les reliefs de la campagne cumuleront tout de même à 80 cm au dessus du plateau, ce qui supposera la construction d'une nouvelle rampe hélicoïdale.

Le temps de notre visite dans les ateliers, Jean-Marc Harté c'est remis au travail sur sa planche à dessin.

Là, je suis en train de travailler sur les zones qui sont dans la campagne mais je suis en train de dessiner en fait le bord de la carrière et le début d'une surprise d'une petite montagne un peu particulière, puisqu'il y a quelques extraterrestres. Chaque zone a un responsable qui exprime un certain nombre de désirs quant à l'organisation de sa zone. Nous, notre objectif est de retranscrire en mode bois ce qui va permettre de supporter, en faisant le moins de travail possible pour eux, au niveau de l'organisation de leur topographie de chaque ville.

Comme vous avez pu le voir, on ne chôme pas chez Mini World Lyon. Très prochainement, les premières circulation de voitures et de trains devraient être réalisées sur de grandes parties de la maquette. Des commandes de matériels roulant ont été passées, et ces premières circulations pourraient bien faire l'objet du prochains numéro d'Aiguillages consacré à l'avancée des travaux chez Mini World Lyon.
En attendant, la semaine prochaine, je vous proposerais une visite à Dinan en Bretagne, ou nous découvriront ou redécouvriront le musée du rail installé dans les bâtiments de la gare, un musée qui abrite une très belle collection d'objets ferroviaires, ainsi qu'un réseau en Ho de belles dimensions.

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