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Le Bernina Express

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Le Bernina Express

Transcription :

Bonjour et bienvenue dans Aiguillages, allez, un beau voyage en train pour ce dernier reportage de fin de semaine de l'année 2018, nous retournons forcément en Suisse, je vous emmène prendre avec moi le Bernina Express

Pour des questions d'organisation, ce voyage, nous allons le faire dans le sens inverse de celui dans lequel il est habituellement proposé, c'est à dire que nous allons partir du sud, pour remonter vers le nord. Si vous avez suivi les précédents épisodes de la série Trains Suisses au Sommet, vous vous souvenez sans doute que nous étions parti de Lucerne, pour rejoindre, via le Gotthard Panorama Express la ville de Lugano.

En saison, le voyage à bord du Bernina Express peut commencer ou s'achever en empruntant le Bernina Bus qui relie les villes de Lugano dans le Canton Suisse du Tessin, à celle de Tirano, en Italie, en longeant le lac de Côme. Après une matinée de voyage, en bus, nous voici de nouveau prêts à repartir sur les rails pour le reste de la journée. C'est en tout début d'après midi, que nous montons à bord du Bernina Express, un train tout de rouge vêtu, aux voitures panoramiques, mais moins larges que celles auxquelles nous étions habitué jusque là. Normal, le Bernina Express est l'une des liaisons opérées par les Rhätische Bahn, les Chemins de fer Rhétiques, une compagnie qui exploite en Suisse des lignes de chemins de fer à voie métrique. D'un gabarit moins encombrant que les trains les plus couramment rencontrés, ils peuvent ainsi se faufiler beaucoup plus facilement n'importe ou, s'engager dans des courbes très serrées ou encore gravir de fortes rampes. Des qualités indispensables pour permettre à notre train de réaliser un trajet qui pour lui, est loin d'être de tout repos. Notre train quitte la gare de Tirano et entame alors un étonnant parcours en pleine ville, qui le ferait presque passer pour un tramway. Puis, la ligne longe la route pendant quelques km. La frontière est toute proche, et nous avons tôt fait de nous retrouver de nouveau en Suisse. Nous sommes sur le versant sud des Alpes. Comme nous remontons vers le nord, nous abordons très vite l'un des points d'intérêts principaux de la ligne, que les voyageurs faisant le trajet dans l'autre sens découvrent en fin de voyage. La boucle de Brusio. Un viaduc hélicoïdal long de 142 mètres, d'un diamètre de 70 mètres, qui permet au Bernina Express de s'élever 10 mètres plus haut, tout en restant sur place. Ce viaduc, est devenu l'un des emblèmes des Chemins de Fer Rhétiques et il est classé ainsi qu'une grande partie de la ligne au patrimoine mondiale de l'Unesco. La ligne est celle dite de la Bernina, elle fut construite par étapes à partir de 1906. Elle est à voie unique, métrique, et électrifiée, en courant continu avec une tension de 1000 volts. Elle a été construite dans le but de relier Saint-Moritz à Tirano et a dès le départ, une vocation très clairement touristique. D'ailleurs, dans un premier temps, elle n'est exploitée qu'en été. Son exploitation hivernale débutera toutefois très tôt puisqu'elle est effective dès l'hiver 1913, soit 3 ans après son ouverture intégrale. Notre train continue son inexorable montée. Il s'engage dans une grande courbe qui l'amènera à faire demi-tour à flanc de montagne, avant de s'engager dans l'une des rampes les plus sévères de son parcours. Nous gagnons 70 mètres en altitude tous les kilomètres parcourus, soit une rampe de 70 pour mille, l'une des plus raides au monde qui soit franchie par un train, sans système de crémaillère. Une prouesse technique, qui nous permet de rejoindre la gare de l'Alp Grüm. Une halte plutôt qui constitue l'un des points de la ligne ou les trains peuvent se croiser. Nous attendrons d'ailleurs ici quelques minutes un train descendant vers Tirano. Pour autant pas le temps d'aller tester la carte de l'unique restaurant qui se trouve sur place, et que l'on ne peut rejoindre qu'en train, ou à pied. Notre grande montée continue vers la gare de Ospizio Bernina, le point culminant de la ligne, situé à 2253 mètres d'altitude. Le paysage a bien changé depuis notre départ dans les vallées verdoyantes des Alpes du Sud. Ici commence la haute montagne. Nous sommes au pays des lacs d'altitude et des glaciers. Délaissant l'embranchement qui nous aurait permis de rejoindre Saint-Moritz, notre train s'engage maintenant sur la ligne non moins spectaculaire de l'Albula. Le plus long tunnel de cette traversée des Alpes, porte le même nom. Il mesure 5800 mètres de long. Son mauvais état général, a conduit les RHB à prendre la décision de reconstruire une nouvelle galerie, parallèle à celle existante. Sa remise en état aurait en effet été quasiment aussi coûteuse, mais aurait surtout eu un impact beaucoup plus grand sur les circulations des trains. L'Albula II devrait être inauguré en 2021. Son percement vient tout juste d'être terminé après 3 ans de travaux. Le tunnel d'origine, lui servira de galerie de secours.
Sur notre parcours, il nous reste à guetter la traversée d'un autre point remarquable. L'ensemble constitué des tunnel et viaduc de Landwasser dominant la vallée au fond de laquelle se trouve la petite gare de Filisur que nous rejoindrons dans quelques minutes après avoir réalisé une nouvelle descente en lacets. Arrive alors la gare de Thusis, qui marque l'autre extrémité de la ligne classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Dans quelques instants nous arriverons en gare de Coire, d'où nous repartirons dans un prochain épisode de cette série Trains Suisses au Sommet, à destination de Zematt, à bord du Glacier Express, une autre ligne, exploitée pour partie par les RHB

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